C'est la première fois que l'ayatollah Khamenei s'adresse à la nation iranienne depuis l'élection présidentielle. Un discours très attendu donc, même si avant le scrutin, le guide suprême avait implicitement appuyé la candidature de l'ultraconservateur Ahmadinejad. Samedi, lors de la proclamation des résultats, il avait salué comme une "grande fête" la réélection du président. Aujourd'hui, le guide suprême durcit le ton et affiche clairement la ligne politique du régime : Si «certains choisissent une autre voie que de participer à la fête de l'élection», il interviendra pour les dénoncer devant le peuple.

Il a également lancé un avertissement aux trois autres candidats qui contestent le scrutin : «les responsables politiques qui ont une influence sur le peuple devraient faire très attention à leur comportement, a-t-il affirmé, ils seront responsables pour le sang, la violence et le chaos.»

Quant aux soupçons de fraudes, Ali Khamenei est catégorique : une telle tromperie est tout simplement impossible, les mécanismes du pays ne le permettent pas. Le guide a en outre témoigné son soutien au président réélu, affirmant que leurs point de vue sur la politique intérieure et étrangère étaient proches. «Mais le peuple a fait son choix», a-t-il rappelé.

Le guide de la Révolution Islamique a bien sûr eu un mot pour les Etats Unis, qui selon lui, au vu de ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan, n'ont aucune idée de ce que sont les droits de l'homme. Il a enfin dénoncé l'ingérence des autres pays occidentaux dans les affaires iraniennes.