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Le droit des femmes en RDC, Passy Mubalama en parle

Jacques Vagheni
31 juillet 2017

Elle est une activiste très engagée dans son pays. Dans la ville de Goma où elle vit, Mubalama a créé le centre d’éducation à la démocratie et aux droits de l’homme pour les femmes.

Passy Mubalama
Image : DW/J.Nyingi

Femme engagée sur le terrain politique en RDC - MP3-Stereo

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Passy Mubalama, la trentaine révolue, rêve une société africaine où hommes et femmes posséderaient les mêmes chances pour accéder  aux postes de responsabilité. Elle mène une lutte en faveur du leadership féminin à travers une organisation de la société civile, Action et Initiatives de Développement pour la Protection de la Femme et de l’Enfant.

L’activiste fonde son engagement sur des expériences douloureuses auxquelles sont confrontées des femmes qu’elle a rencontrées.  Mubalama ne supporte pas les voir souffrir. Dans sa lutte, elle voudrait voir les femmes accéder à des postes politiques pour changer la donne. Les défis demeurent cependant énormes.

"On pense qu'une femme qui fait la politique est une femme qui peut dire non à certaines choses qui se passent. C'est une femme en fait qui peut prendre une decision. Mais de l'autre côté, on pense que la femme qui se retrouve dans la politique est une femme faible, c'est une prostituée et ça c'est trop triste", a -t-elle confié à la DW.  "Mais il y a aussi le manque de moyens. On a vu des femmes qui ont eu du mal par exemple à imprimer simplement leurs photos pour la campagne."

Le cri de coeur de Passy Mubalama

Devant pareille situation, Passy Mubalama reste optimiste. Il n’est pas question de baisser le bras, il faut continuer à investir dans la femme africaine.

"Si un homme peut accéder au poste de prise de position, pourquoi pas une femme? Et donc la femme peut par exemple ne pas accepter toute la situation de violence qu'on vit aujourd'hui. En RDC, les femmes ne devraient pas se sous-estimer." L'activiste lance un message aux femmes. " En fait, je dis aux femmes que les hommes ne leur donneront jamais le pouvoir sur un plat en or. Les femmes doivent se battre, elles doivent être compétitives pour mériter les postes de prise de décision au sein de leurs partis respectifs".

 Par ailleurs, Passy Mubalama pense que le combat de la femme africaine ne doit plus se limiter à se présenter comme victime. Il faut agir.