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Le G5 Sahel veut un fort soutien des partenaires étrangers

Mahamadou Abdoulkarim
16 décembre 2019

Niamey a abrité dimanche 15 décembre un sommet extraordinaire du G5 Sahel. Les dirigeants des cinq pays ont appelé la communauté internationale à les soutenir dans la lutte contre le djihadjisme.

Mauretanien G5 Sahel Taskforce
Image : Getty Images/AFP/T. Samson

A l’issue du sommet extraordinaire de Niamey qui a réuni les présidents du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Mauritanie, "les chefs d'Etat ont réitéré leur volonté de tout mettre en œuvre pour améliorer la coordination entre la force conjointe, les forces nationales et les forces internationales alliées".

Le président nigérien a exprimé sa vive préoccupation et celle de ses pairs face à l’allure que prennent les attaques djihadjhistes dans le Sahel. Il a également fustigé le fait qu’une partie de l’opinion s’en prend aux forces internationales déployées dans la région pour aider dans la lutte contre le terrorisme.

Mahamadou Issoufou, président du NigerImage : AFP/I Sanogo

"Tout en s’attaquant à nos troupes, les terroristes s’attaquent parallèlement à nos alliances. Ils s’activent à trouver des relais au sein de nos populations pour dénoncer la présence des troupes alliées à nos côtés. Ceux qui jouent leur jeu de manière consciente ou inconsciente, ceux qui s’attaquent à nos alliances, ceux qui veulent les défaire, font pire qu’attaquer nos troupes", a déclaré Mahamadou Issoufou devant ses homologues.

Lutte planétaire

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a indiqué pour sa part "que la lutte contre le terrorisme est une lutte commune, planétaire."

Il demande ainsi l’implication accrue de la communauté internationale afin d’appuyer les pays africains frappés de plein fouet par les attaques djihadjistes.

Le président Roch Marc Christian Kaboré Image : DW/M. Schetter

"La lutte contre le terrorisme est une lutte internationale. Ça concerne tous les pays. Et vous voyez bien que nous ne sommes pas les seuls concernés par cette lutte", a indiqué Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel.

Comme son homologue du Niger, Rock Marc Christian Kaboré estime que l’apport de la communauté internationale est inéluctable pour faire face au péril djihadjiste. "Vous avez vu que où le combat a été mené contre le terrorisme, ça été toujours l’objet d’alliances pour pouvoir combattre ce mal. Il n y a pas de raison qu’au niveau du G5 Sahel, nous ne puissions pas avoir des alliés dans ce combat-là. Et et je signale que la France n’est pas le seul allié dans le combat et dans la lutte contre le terrorisme dans notre sous-région" a souligné le président burkinabè.

Initialement prévu à Ouagadougou, le sommet a été relocalisé à Niamey, en signe de solidarité après la sanglante attaque du camp militaire d'Inates mardi, dans l'ouest du Niger, près de la frontière malienne faisant 71 soldats nigériens tués. Une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique.

Le corps des victimes de l'attaque d'Inates Image : DW/S. Boukari

Les chefs d’Etat ont par ailleurs convenu de mener une lutte implacable contre le trafic d’armes et de drogues, principales sources de financement du terrorisme. Ils ont enfin décidé de fixer le mandat  du commandant du G5 Sahel à deux ans.

Hommage aux victimes

Avant l’ouverture du sommet, les chefs d’Etat du G5 Sahel - à l’exception de celui de la Mauritanie - ont rendu hommage aux 71 soldats nigériens tués lors de l’attaque d’Inatès.