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Le HCR au chevet des réfugiés maliens du Burkina

Yaya Boudani (correspondant à Ouagadougou)2 août 2012

António Guterres, Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés, a profité de sa visite de trois jours au Burkina Faso pour visiter le camp de Damba, où vivent des réfugiés maliens qui ont fui les violences.

Les civils fuient massivement les violences dans le nord malien, y compris vers les pays voisins
Les civils fuient massivement les violences dans le nord malien, y compris vers les pays voisinsImage : Reuters

António Guterres, a entamé mardi 31 juillet une visite de trois jours au Burkina Faso. Son objectif : évaluer la situation humanitaire des réfugiés maliens et son impact sur les pays voisins.

Mercredi, il a visité le camp de refugiés de Damba, dans le nord du Burkina, à 50 kilomètres seulement de la frontière malienne. Et là, le chef de l'agence des Nations unies pour les refugiés a réitéré son appel à l'aide humanitaire en faveur des Maliens déplacés dans les pays voisins.Les refugiés maliens du camp de Damba ont profité de la visite du Haut Commissaire pour exprimer leurs besoins. Oma Ag Ibrahim est le porte-parole de ces réfugiés :

Des besoins en eau, en nourriture, en soinsImage : dapd

« Il manque beaucoup. Il y a insuffisance d'alimentation, de produits de santé, insuffisance en personnel. Il y a du chômage, un blocage des structures d'éducation... »

Du travail pour les hommes et les femmes

Avec la mise en place d'un centre de santé, de points d'eau potable et d'un poste de sécurité, les besoins de base sont en voie de résolution selon António Guterres :

« La question essentielle de réponse aux problèmes basiques est en train d'être résolue, mais il y a des besoins énormes en matière d'éducation. Ensuite, il faut que les gens aient la possibilité de travailler et d'acquérir quelques moyens. »

Du travail, c'est ce que réclament les femmes refugiées du camp de Damba. Réunies en association, elles demandent des financements afin de mener des activités génératrices de revenues. Aminatou Walett Ichahab est leur présidente :

« Nous faisons du commerce, de l'artisanat, nous faisons du tissage, de la broderie. Il nous manque du matériel et des financements... »

Plus d'engagement de la communauté internationale

Mais avant toute chose, le HCR et le gouvernement burkinabé ont lancé une opération de recensement des réfugiés maliens. Denis Ouedraogo, coordonnateur de la commission nationale pour les refugiés au Burkina Faso :

« Nous voulons savoir exactement qui est venu et avec combien de personnes. À partir de là, nous saurons comment les gérer. »Depuis leur arrivée au Burkina Faso, le HCR rencontre des difficultés pour couvrir les besoins des réfugiés. L'agence des Nations unies pour les réfugiés n'a reçu jusqu'à présent qu'un tiers des fonds nécessaires pour aider les refugiés maliens.

Des réfugiés venus de Gao et MoptiImage : picture alliance/abaca

« Il y a très peu d'attention dans la communauté internationale sur ce qui se passe au Sahel, déplore António Guterres. Il faut que la communauté internationale s'engage non seulement pour que la paix soit rétablie au Mali, mais pour que la solidarité soit exprimée à tous les pays hôtes. »

C'est la deuxième visite d'António Guterres dans la région du Sahel. Son objectif est de mobiliser la communauté internationale autour de cette crise malienne.

Écoutez ci-dessous la version audio de ce reportage !

Burkina/Flüchtlinge - MP3-Stereo

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