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Le Mali dit oui à la Russie

Mahamadou Kane
11 novembre 2021

En visite à Moscou, le chef de la diplomatie malienne confirme la coopération avec la Russie dans le domaine sécuritaire. Explication.

Des fusils kalachnikov AK-47 au centre de formation EUTM-Mali de Koulikoro (archive de 2019)
Réaction de Boubacar Salif Traoré, spécialiste des questions de sécurité et de développement dans l'espace du G5 SahelImage : picture-alliance/dpa/A. I. Bänsch

Le Mali serait-il tout près de s'engager avec la Russie dans le domaine sécuritaire ? En visite à Moscou, Abdoulaye Diop, le ministre malien des affaires étrangères a en tout cas laissé entendre ce jeudi [11.11.21] que son pays pourrait se tourner vers la Russie pour obtenir de l'aide sur le plan militaire.

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Son homologue Russe Serguei Lavrov a de son côté indiqué que Moscou continuerait de livrer "des équipements, des munitions, des armements" et former des officiers maliens pour que Bamako puisse se défendre contre la menace terroriste.

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Pour Boubacar Salif Traoré, spécialiste des questions de sécurité et de développement dans l'espace du G5 Sahel, cette annonce est la suite logique de la décision de Paris de retirer progressivement ses troupes du territoire malien. Voici ce qu'il déclare au micro du correspondant de la DW à Bamako:

"Depuis un certain moment, la France avait émis le souhait de retirer l'opération Barkhane. La situation en Afghanistan a amené une certaine inquiétude au sein des autorités maliennes qui craignaient la catastrophe. Pour pallier à cette éventualité, il y a cette volonté de se tourner vers d'autres partenaires, en privilégiant la Russie.

Il faut rappeler qu'au mois de juin dernier, les opérations conjointes de l'armée malienne avec l'opération Barkhane avaient été suspendues un temps, avant de reprendre au mois de juillet. Donc face à ce contexte, les autorités maliennes veulent se prémunir avant que certaines choses n'arrivent. 

Sur le plan diplomatique, le pouvoir de transition est mis sous pression par une frange de la population malienne qui lui rappelle la bonne coopération qu'avait le Mali avec l'ex-Union soviétique."