Le Niger se dit victime d'une tentative de coup d'Etat
18 décembre 2015Mahamadou Issoufou a pris la parole jeudi soir à la télévision, à la veille des cérémonies de l'indépendance. "L'objectif de ces individus animés par je ne sais quelle motivation était de renverser les institutions démocratiquement élues en utilisant les moyens mis à leur disposition par le peuple pour assurer sa sécurité", a déclaré le chef de l'Etat. Ci-dessus un extrait de son allocution.
Plusieurs arrestations
La prochaine élection présidentielle au Niger est prévue pour le 21 février 2016. Mahamadou Issoufou, qui a été élu en 2011, brigue un second mandat lors de ce scrutin. En 2011 justement, le président avait déjà annoncé dans un message à la Nation avoir déjoué un putsch contre son régime. A l'époque aussi, plusieurs militaires avaient été arrêtés.
Cette fois, les autorités affirment que les auteurs du putsch présumé ont été identifiés et arrêtés à l'exception d'un seul, en fuite. Selon la presse et les réseaux sociaux, le général d'aviation Soleymane Salou et le lieutenant-colonel Idi Abdou Dan Haoua figurent parmi les personnes interpellées.
Climat politique tendu
Les relations entre le pouvoir et l'opposition sont elles aussi tendues à l'approche du scrutin. Mardi, l'opposition a suspendu sa participation au comité sur l'audit du fichier électoral, réclamant des experts internationaux et critiquand les délais trop courts. Elle accuse également le président Issoufou de provoquer des scissions au sein de leurs formations pour assurer sa réélection.
Ci-dessous, retrouvez un éclairage (17.12.15) du professeur Issoufou Yahaya, enseignant chercheur à l'Université de Niamey et spécialiste des questions de défense et de sécurité.