Le "Oui au glyphosate" fait débat en Allemagne
28 novembre 2017En faisant le choix de faire entrer l’Allemagne dans le camp de ceux qui ont dit oui au glyphosate, le ministre allemand de l’agriculture Christian Schmidt a non seulement suscité la colère de sa collègue sociale-démocrate de l'Environnement, mais aussi des interrogations sur l’autorité même de la chancelière Angela Merkel.
Du coup, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’heure est maintenant à la clarification. Selon le journal, la chef du groupe des Verts, Britta Haßelmann, a adressé un courrier au gouvernement pour savoir d’où venaient les instructions.
A cette interrogation, la Süddeutsche Zeitung qui relaie les propos du ministre de l’agriculture qui s’est exprimé dans l’émission matinale de l’ARD, précise que ce dernier assume l’entière responsabilité de cette décision. Son argument: "sans l'approbation de l'Allemagne, le glyphosate aurait été approuvé de toute manière par la Commission européenne, peut-être même sans améliorations." Si le Oui l’a emporté, la Süddeutsche Zeitung rappelle toutefois que selon Christian Schmidt, l'utilisation du glyphosate en Allemagne devrait être fortement réglementée de toute façon.
Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto et d'autres producteurs de glyphosate ont pour leur part été "profondément déçus" par les résultats du vote de l'UE, car "la période d'approbation est seulement de cinq ans."
Le pape François renonce à nommer les Rohingya
Les journaux allemands suivent également de près la visite en Birmanie du pape François. Il a insisté sur le respect des droits de l'homme écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung sans mentionner, du moins nommément, les Rohingya. Une omission que relève également Der Spiegel qui estime que le souverain pontife a renoncé à nommer la minorité musulmane par crainte de nouvelles violences, tout en rappelant que le voyage du pape est considéré comme délicat.
Depuis fin août, plus de 620.000 musulmans rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les viols, meurtres et tortures perpétrés selon eux par des soldats birmans et des milices bouddhistes.