"Le communiqué final du sommet est aussi passionnant que la photo de famille des chefs d’Etat“, ironise la Frankfurter Allgemeine Zeitung. 

En fait, le plus important, s’est déroulé après le G20“, lorsque le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se sont mis d'accord samedi soir lors d'un diner à Buenos Aires sur une trêve dans la guerre commerciale qui les oppose. 

C'est une "désescalade autour d'un vin rouge", précise la Süddeutsche Zeitung, pour qui "le problème fondamental persiste. La Chine veut politiquement et économiquement prendre la place des Etats-Unis, ce que les Américains veulent empêcher. Voilà qui constitue le nœud du conflit.” Et dans cette bataille, estime le Tagesspiegel, "les Etats-Unis sont sur la défensive, alors que la Chine est inarrêtable”.

Mais que dire des Européens qui peuvent regretter "de ne même plus être invités à la table des enfants", d'après la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui ajoute : “Angela Merkel s’en remettra, elle qui a été ovationnée par les Argentins alors qu’elle visitait un restaurant de viande, un steak house, à Buenos Aires."

La chancelière allemande, qui est de retour au pays, et aura consacré son lundi à la politique intérieure, alors qu’elle aurait pu se rendre en Pologne où s’est ouvert la COP 24, constate la Süddeutsche Zeitung. 

Une absence symptomatique, estime le quotidien, pour qui "les indicateurs politiques n’ont jamais été aussi défavorables lors d’un sommet sur le climat."

Le pessimisme domine aussi du côté du Handelsblatt qui insiste sur le poids toujours considérable des centrales à charbon. Des pays comme “la Turquie, l’Indonésie, le Vietnam ou le Bangladesh cherchent leur salut dans le charbon pour satisfaire la soif d’énergie de leurs populations”.

Voilà qui pollue l’air. Mais ce n’est pas pour cela que l’homme en gilet jaune, qui pose aujourd'hui en Une de die Tageszeitung, porte un masque à gaz. Il agite un drapeau français, Arc de Triomphe vandalisé dans le dos. Ce manifestant est venu protester sur les Champs-Elysées ce week-end contre les politiques du président Emmanuel Macron. La manifestation a dégénéré en violence pour donenr lieu à des images de chaos. Pour die Tageszeitung, c'est "le soulèvement de la classe invisible".