Le pouvoir contesté au Venezuela
26 février 2014Un pays divisé, une criminalité galopante et une situation économique critique... onze mois aprés son arrivée au pouvoir le successeur de Hugo Chavez affiche un bilan catastrophique.Le mouvement lancé le 4 février dernier avait pour objectif de dénoncer les ingérences plus ou moins vérifiées de Cuba dans les affaires du pays. Soutenu par une partie de l'opposition il s'est très vite étendu à d'autres domaines : l'insécurité galopante, la crise économique - avec une inflation hors de controle de 50% - et la répression policière qui secouent ce pays de 30 millions d'habitants. L'une des critiques les plus graves de l'opposition concerne la violence de bandes paramilitaires qui terrorisent les quartiers pauvres des grandes villes. Les manifestations plutôt pacifistes ont été réprimées par les forces de l'ordre à coup de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. On déplore plus de 14 morts.
Des promesses sans suite
Le gouverneur du riche Etat de Miranda dans le nord a déjà annoncé qu'il ne participerait pas à cette réunion. Il dénonce "la répression et la violation des droits humains". Henrique Capriles, candidat battu d'un cheveu lors de la présidentielle de 2013 a lui aussi dit "non" à cette invitation. Il se dit "lassé des mensonges du Président". En décembre dernier Maduro avait en effet lancé un dialogue avec les maires et les gouverneurs membres de l'opposition sur le thème de insécurité. Il n'y a jamais donné suite. Pour lui, les troubles du pays sont le fait d'une opposition soutenue par les "ennemis du pays", c'est à dire les Etats-Unis et la Colombie. Le dialogue pour la paix est mal engagé au Vénézuéla qui détient les plus grandes réserves pétrolières du monde...