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Le président Bozizé renversé

Bob Barry (avec AFP, Reuters)24 mars 2013

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris le palais présidentiel de Bangui. Le président François Bozizé est en fuite. Il pourrait avoir trouvé refuge en République démocratique du Congo.

Image : JOHN THYS/AFP/Getty Images

De source proche de l'administration du palais présidentiel centrafricain, le président Bozizé a quitté Bangui pour gagner la RDC. L'assaut de la rébellion a commencé très tôt ce dimanche 24 mars, à 6h30 GMT.

Début des hostilités

Les rebelles avaient lancé une première offensive le 10 décembre 2012 dans le nord du pays et enchaîné des victoires face aux forces gouvernementales désorganisées avant d'arrêter leur progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix, signés à Libreville le 11 janvier, avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion.

Echec de la médiation africaine de la CEMACImage : dapd

Non respect des accords

Arguant du non respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s'ils prenaient le pouvoir. Au pouvoir depuis dix ans, le président centrafricain n'est plus apparu en public depuis jeudi.

Empêcher les pillages

Les rebelles se sont déployés dans la capitale pour lancer des opérations de sécurisation et éviter les pillages. Alors que selon plusieurs témoins, des hommes armés et des habitants ont profité de la situation pour commettre de nombreux pillages de magasins, de restaurants, de maisons et de voitures.

Qui sont les rebelles du Séléka ?

À première vue, il ne s’agit que des rebelles "centrafricains" en désaccord avec les autorités politiques centrafricaines qu’elles accusent de ne pas remplir les obligations qui sont les leurs et contenues dans les accords de paix signés avec les mouvements rebelles ou encore les recommandations du Dialogue politique inclusif, qui s'est tenu en 2008 sous l'égide des Nations unies.

Armes en main, les rebelles pour conquérir le pouvoirImage : AFP/Getty Images

Autres revendications

À cela, il faut ajouter des revendications d’ordre subsidiaires ayant traits aux circonstances de la mort du colonel Charles Massi, de Hassan Ousman, chef rebelle de la MNSP, ou encore de feu Me Goungaye Wanfiyo, ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme. Des revendications qui apparaissent comme des enchères pour le régime de Bangui.

La France, l'ancien pays colonisateur a pris note du départ du président François Bozizé et appelle tous les protagonistes de la crise en Centrafrique à la "plus grande retenue", a déclaré dimanche à Reuters un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Des centaines de militaires français se trouvent actuellement en Centrafrique, où ils sécurisent notamment l'aéroport de Bangui. Écoutez ci-dessous la réaction d'Eric Massi, porte-parole des rebelles.

Des boutiques, des maisons et des véhicules pillésImage : DW/Leclerc

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