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Le président burkinabè promet des actes face aux attaques

La rédaction francophone | Avec agences
26 novembre 2021

Roch Marc Christian Kaboré s'est exprimé à la télévision ce jeudi soir. Le point sur les principales annonces.

Roch Marc Christian Kaboré
Roch Marc Christian Kaboré assure vouloir améliorer en "urgence" les "capacités d'adaptation" du pays face aux attaquesImage : DW/M. Schetter

La pression se faisait de plus en plus grande. Le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré a pris la parole ce jeudi soir (25.11) à la télévision nationale. Un discours à la nation après une nouvelle série d'attaques ce mois-ci, dont la plus meurtrière a fait 57 morts à Inata le 14 novembre. "L'onde de choc consécutive au drame d'Inata" et "la multiplication des attaques contre les positions de nos forces de défense et de sécurité à Foubé et à Thiou, nous interpellent tous sur l'urgence d'améliorer nos capacités d'adaptation à la situation", a-t-il déclaré. 

Mesures disciplinaires et poursuite judiciaires

Après l'attaque d'Inata, une enquête administrative avait été ouverte. Celle-ci doit se terminer mardi prochain (30.11). "Toutes les conséquences disciplinaires seront tirées", a promis le chef de l'Etat. "Nos soldats ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes, du fait de la bureaucratie ou de négligences manifestement coupables", a-t-il encore insisté. Roch Marc Chrisitian Kaboré promet aussi un remaniement gouvernemental dans les prochains jours, avec la constitution d'une équipe réduite.  

"J'ai compris votre message" - Roch Marc Christian Kaboré

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Lire également → Burkina : le président Kaboré tente d'apaiser la rue

Au delà des questions sécuritaire, le président a également annoncé le lancement, la semaine prochaine, d'une "opération mains propres, pour vider tous les dossiers pendants de corruption et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè épris de bonne gouvernance et de démocratie". Le président est sous pression de la rue depuis l'attaque d'Inata. De nombreuses manifestations se sont déroulées dans le pays, pour dénoncer "l'incapacité" des autorités à faire face aux djihadistes. Ce vendredi, l'internet mobile restait coupé dans le pays, et devrait l'être encore, selon le gouvernement, jusqu'à dimanche. Mesure pour tenter de calmer la contestation et apaiser le pays. Des appels à manifester ont été lancés à nouveau, pour samedi notamment. La Coalition du 27 novembre, regroupant trois organisations de la société civile, a appelé "l'ensemble des Burkinabè à sortir massivement pour dénoncer l'insécurité grandissante et exiger le départ du chef de l'Etat". Le maire de Ouagadougou a déjà interdit la manifestation dans la capitale. Les écoles restent aussi fermées ce vendredi, sur tout le territoire nationale. 

Enfin, le gouvernement a aussi annoncé le report des cérémonies de la fête nationale prévues le 11 décembre à Ziniaré, dans le centre du pays. 

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