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Le procès Sanogo renvoyé à mars au Mali

Mahamadou Kane
25 février 2021

Amadou Aya Sanogo, l'ancien chef de la junte au Mali, est jugé dans l'affaire des bérets rouges disparus en 2012. Le procès a été renvoyé au 11 mars.

Amadou Aya Sanogo, à Kati, en avril 2021
Amadou Aya Sanogo, à Kati, en avril 2021Image : Reuters

Le procès de l’ancien chef de la junte Amadou Aya Sanogo et co-accusés dans l’affaire des bérets rouges disparus en 2012 a été renvoyé au 11 mars. Il avait repris ce jeudi [25.02.21] à la cour d’assises de Bamako en présence des accusés mais en l’absence des parties civiles. Celles-ci étaient représentées par leurs avocats.  

La reprise de ce procès survient dans un contexte marqué par la signature d’un protocole d’accord entre l’Etat malien et les familles des 24 éléments du régiment des bérets rouges disparus en 2012. 

>>> A lire aussi : Au Mali le procès du général Sanogo reprend ce jeudi

Des promesses partiellement tenues

Ces arrangements  pourraient accélérer le cours des événements. Ismaël Fané est le porte-parole de l’Association des parents et épouses des militaires assassinés à Diago, près de Bamako :
"Beaucoup de promesses nous avaient été faites par l’ancien régime d’Ibrahim Boubacar Keita qui se sont matérialisées. C’est le cas notamment des logements sociaux qui nous ont été octroyés par l’Etat, nous avons également reçu des indemnités. Les ayants-droits ont également été recrutés soit dans l’armée ou dans la fonction publique. Mais certaines promesses restent toujours lettre morte. C’est le cas par exemple des funérailles nationales pour nos martyrs. Cela nous soulagerait énormément."

>>> A lire aussi : Mali : l’apparition publique d’Amadou Sanogo passe mal

Le point de vue de la défense

Le renvoi du procès pourrait s’expliquer selon maître Cheick Oumar Konaré, un des avocats d’Amadou Aya Sanogo.
"La cour ne nous a pas dit le motif du renvoi, mais nous pensons que c’est lié aux dernières mutations qui sont survenues récemment dans la magistrature. Parce qu’il n’est pas bon qu’un juge commence dans la formation d’un jugement et que tout d’un coup il reçoive son décret de mutation et que l’on soit obligé de le remplacer par quelqu’un qui ne connait rien du dossier. J’estime donc que c’est pour des fins d’organisation que la cour a décidé de renvoyer l’affaire."
Contactés par la DW, les avocats des parties civiles n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce renvoi.