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Le programme nucléaire iranien pèse sur la rencontre entre Ehud Olmert et Angela Merkel

Audrey Parmentier12 février 2008

A Berlin, le premier ministre israélien Ehud Olmert a demandé à la chancelière Angela Merkel d'accentuer la pression sur l'Iran qui poursuivrait, selon lui, des recherches pour se doter de l'arme nucléaire.

La chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre israélien Ehud OlmertImage : picture-alliance/ dpa
Ehud Olmert est certain que les Iraniens mènent une opération clandestine pour se doter de capacités militaires non conventionnelles, et ce en dépit du rapport publié récemment par les services secrets américains selon lequel la République islamique a cessé ce genre de recherches en 2003. Le premier ministre israélien compte faire pression sur la communauté internationale pour que de nouvelles sanctions soient adoptées contre Téhéran. Face à tant de résolution, Angela Merkel a choisi la prudence:


« De nombreuses questions n'ont toujours pas de réponse - celle notamment de la renonciation de l'Iran à ses activités d'enrichissement. Sur ce point, nous misons toujours sur une double stratégie. D'un côté, des sanctions si Téhéran ne joue pas la transparence voulue mais de l'autre aussi des offres de coopération si les demandes de l'AIEA sont respectées pour bien montrer que nos attentes premières concernent l'arrêt de l'enrichissement d'uranium. »


De son côté, Mahmoud Ahmadinejad ne cesse de défier la communauté internationale. Hier, à l'occasion du 29e anniversaire de la Révolution islamique, le président iranien a réaffirmé que rien ne pourrait forcer les Iraniens à renoncer à leurs droits légitimes dans le domaine nucléaire. Marcel Pott est spécialiste du Proche Orient:
« Certes, on peut comprendre qu'Israel soit préoccupé, d'autant plus que le président Ahmadinejad ne cesse de répéter que l'Etat hébreu doit disparaître de la carte. Berlin et les autres gouvernements occidentaux se voient donc dans l'obligation de se solidariser, et la question palestinienne est minée par la propagande menée par le président iranien. Le danger existe que le gouvernement allemand se laisse entraîner du côté israélien et qu'il cesse d'agir sur Israel en ce qui concerne les colonies ou d'autres questions .»
Si Angela Merkel a rappelé qu'elle soutenait la solution à deux Etats, elle n'a évoqué ni les nouvelles colonies, ni le Mur de séparation.