Le recours du MDC au Zimbabwe
5 août 2013 Cette fois, contrairement aux élections précédentess qui s’était soldée par des violences, l’opposant entend obtenir gain de cause en recourrant aux tribunaux.
Tsvangirai ou les espoirs déçus
Morgan Tsvangirai avait suscité l’espoir en s’opposant ouvertement à Robert Mugabe. Mais depuis l’annonce de la victoire de la Zanu-PF du président sortant, les interrogations se multiplient notamment sur la pertinence de l’initiative prise par Morgan Tsvangirai de participer à un scrutin organisé dans un contexte qui ne lui était pas favorable, et ce malgré sa position de premier ministre sortant. En raison d’une longue liste d'irrégularités qu’il relève, Morgan Tsvangirai et son parti le MDC refusent de concéder la défaite et se tournent vers la justice. Eddie Cross est député du MDC.
« Ce qui nous motive à opter pour un recours devant la cour constitutionnelle ce n’est pas que nous nous attendons à une autre décision de sa part, parce que la cour est sérieusement compromise. En fait nous voulons un recours dans la légalité. »
Eviter les violences
Le MDC dispose de sept jours pour étayer son recours devant la cour constitutionnelle, mais pour Francis Laloupo professeur de Géopolitique à l’Institut pratique de journalisme à Paris, cette démarche a de fortes chances de ne pas aboutir malgré sa particularité.
« L'election a été organisée dans la précipitation et manifestement formatée dès le départ pour entériner la victoire de Robert Mugabe. Ce qui est intéressant dans la démarche de Morgan Tsvangirai, c'est que cette fois, il n'y a pas d'appels aux manifestations violentes. Ce conflit post-électoral, puisque c'en est un, est beaucoup plus apaisé que lors des dernières élections. »
Dissensions au sein du MDC
Si Morgan Tsvangirai a opté pour une contestation pacifique, il a en revanche annoncé que son parti et lui ne participeraient pas aux institutions du gouvernement issu des urnes. Certains membres de son parti auraient pour leur part lancé un appel à la désobéissance civile, signe peut être d’un divergence de point de vue sur l’attitude à adopter au sein du parti.