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Regroupement familial en Allemagne : du changement à venir

Hugo Flotat-Talon | Marie Naudascher
14 février 2018

Vu d'allemagne s'intéresse cette semaine à cette question qui concerne des milliers de réfugiés. L'Union CDU-CSU et le SPD viennent de trouver un accord sur le sujet. Direction aussi le Brésil pour Carnaval.

Geflüchtete demonstrieren vor dem Innenministerium für Familiennachzug
Image : picture alliance/dpa/S. Stein

Le regroupement familial en Allemagne : changement à venir

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Le Familiennachzug, le regroupement familial. Ce thème a été au centre de nombreuses dicussions depuis des mois. Un accord vient finalement d'être signé. Pourquoi ? Lequel et avec quelles perspectives pour ceux qui souhaitent venir s'installer ? C'est la question à la Une de Vu d'Allemagne cette semaine. Dans la seconde partie de cette émission nous irons aussi à São Paulo, pour un sujet tout aussi politique mais plus joyeux, le carnaval. La plus grande fête populaire du monde n'a jamais été aussi politique que cette année. 

Le regroupement familial en Allemagne

C'est donc une question au centre de nombreux débats récents en Allemagne : le regroupement familial. Il permet de faire venir sa femme, son mari, ses enfants dans le pays où on habite déjà comme étranger. Si cette question a été au centre des débats récemment, c'est parce que l'Union de la CDU-CSU autour d'Angela Merkel et le SPD se sont mis d'accord récemment. Les deux partis qui pourrait former bientôt un gouvernement n'avait pas du tout les mêmes positions au départ sur la politique migratoire allemande, mais ils ont finalement trouvé un compromis. 

Image : picture-alliance/dpa/S. Pförtner

Pour comprendre, il faut revenir un peu en arrière. En mars 2016 les parlementaires allemands votent une loi. Elle permet d'accorder non plus le statut de réfugiés à certains migrants, mais de leur donner un autre statut, dit "subsidiaire". Concrêtement, ils ont le droit de rester, mais n'ont pas tous les droits d'un réfugié. Et du coup impossible par exemple de faire venir sa famille avant un certain temps. C'est cette loi qui vient d'être prolongée en Allemagne, jusqu'en juillet. 

1000 personnes par mois dès l'été ... Plus exceptions

Dès cet été il devrait ainsi être à nouveau possible pour certains de faire venir leur famille. Mais CDU-CSU et SPD ont fixé une limite : 1000 personnes par mois. Plus les cas d'urgence ! Mais rien de très clair sur ces exceptions pour le moment. En plus l'Allemagne devra se conformer à d'autres textes européens, qui donnent des droits spéciaux à des personnes menacées ou victimes de la guerre. Certains craignent ainsi que l'administration soit débordée en devant décider qui a droit et qui n'a pas droit au regroupement familial. 

L'accord de coalition signé récemment ne donne pas les modalités pratiques des nouvelles règles encore. Mais de toute façon une limite était "indispensable" dit la droite. C'est celle-ci, qui selon l'Union CDU-CSU, permettra de ne pas surcharger les dispositifs d'intégration et d'aider au mieux les nouveaux arrivants. 

Des réfugiés souvent seuls

Image : picture-alliance/dpa/P. Pleul

Alors combien seraient-ils à vouloir rejoindre l'Allemagne au total ? "Plusieurs millions" disent certains. "Beaucoup" disait simplement un ministre récemment. Une étude publiée en fin d'année n'évoquait elle que le chiffre de 180 000 personnes. Le professeur Jochen Oltmer, de l'institut de recherches sur les migrations à Osnabrück en Allemagne évoque même moins de 100 000 arrivées si toutes les barriéres actuelles étaient levées. "La grande partie des réfugiés en Allemagne, ce sont des gens qui sont arrivées jeunes, jeunes adultes. Soit ils sont venus sans leur famille ou alors ils n'avaient souvent pas d'enfants. C'est donc un groupe jeune, et les perspectives de regroupement familiale sont donc très faibles", explique-t-il

Il aurait selon-lui fallu permettre le regroupement familial avec plus de flexibilité. "Si on ne le met pas en place, les gens ont toujours le regard tourné vers leur pays de départ, se crée moins de contacts en Allemagne et donc l'intégration se passe moins bien", assure le professeur. Selon les derniers chiffres disponibles, en 2016, un peu plus de 100 000 visas pour regroupement familial avait été donnés en Allemagne. Des autorisations accordées souvent à des familles syriennes ou irakiennes.

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                       Vu d'Allemagne : reportage au brésil pour un Carneval très politique

Image : Getty Images/AFP/M. Pimentel

Comme en Allemagne, le Carnaval se termine au Brésil ! Une fête qui attire chaque années des millions de touristes ! Le plus grand événement populaire du monde ! Une fête cette année marquée par la crise économique et politique que traverse le pays. Sur place à São Paulo, Marie Naudascher a rencontré des acteurs de ce Carnaval. Ils racontent les festivités de cette année de l'intérieur alors que le maire de Rio de Janeiro a divisé les subventions des écoles de samba par deux depuis son arrivée à la mairie. 

Reportage en musique, au coeur des fanfares et des brésiliens costumés qui raillent leurs élus. "Le pouvoir a tenté de couper les vivres aux fêtards, mais la dérision a repris ses droits et l’exutoire fonctionne à plein régime", nous raconte Marie Naudascher. Reportage à écouter en intégralité dans la deuxième partie du magazine, accesible en cliquant sur l'image tout au dessus de cet article. 

Hugo Flotat-Talon Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleHugo_FT_
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