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Le ton monte entre Téhéran et Washington

Aline Ranaivoson / M.A. Pioerron24 juin 2009

le ministre iranien de l'Intérieur a accusé ce matin la CIA de financer les manifestations, alors que Barack Obama condamnait hier soir la violence de la répression.

Image : AP/DW

La Maison Blanche annonçait une conférence de presse sur les impôts, la politique de santé publique et l'Iran. Mais ce dernier thème a quelque peu éclipsé les deux autres : depuis plusieurs jours, le débat fait rage à Washington sur l'attitude à adopter face au régime iranien.


Hier, le président américain a donc voulu marquer clairement sa position : "Les Etats-Unis d'Amérique et la communauté internationale sont horrifiés et indignés par les menaces, la violence exercée contre les manifestants et les arrestations de ces derniers jours. Je condamne ces actes injustes avec la plus grande sévérité, a-t-il déclaré."


Comme ses homologues européens, Barack Obama a rappelé le droit fondamental des Iraniens à la liberté d'opinion et de réunion. Mais sur les résultats controversés, qui sont au coeur de la crise politique, le président américain s'est bien gardé de tout commentaire. Il ne s'agirait pas de donner raison aux dirigeants iraniens, qui l'accusent de se mêler à tort des affaires iraniennes. Il a réfuté toute intervention des Etats Unis : ni les USA, ni ses services secrets la CIA ne sont responsables de l'agitation soudaine à l'intérieur du pays.


Mais si le président américain rejette toute forme d'ingérence, il a toutefois mis en garde le gouvernement iranien sur les conséquences de cette crise : "Le gouvernement iranien devrait comprendre que son attitude à l'égard des mouvements d'opposition, qui émanent exclusivement du peuple lui-même, ne marquera pas seulement l'avenir du pays, mais aussi ses relations avec les autres Etats."


L'opposition s'est dite satisfaite de l'intervention de Barack Obama, le sénateur républicain John Mac Cain demande toutefois que les Etats-Unis apportent leur soutien à l'opposition iranienne, et que des sanctions plus lourdes soient étudiées par le conseil des Nations Unies.