Le travail périlleux de journaliste d'investigation
17 octobre 2017Le travail d'investigation qui permet au public de s'informer de certains sujets sensibles comme ceux révélés par les "Panama Papers" se révèle souvent périlleux. La blogueuse maltaise anti-corruption Daphne Caruana Galizia en a payé le prix de sa vie. Celle qui est à l'origine d'accusations de corruption ayant poussé à des élections anticipées en juin sur l'archipel de Malte a été victime, lundi, d'une explosion de sa voiture.
Pour le fils de la victime, il y a un lien entre le travail de la journaliste et ce qui est considéré comme étant un assassinat. Daphne Caruana Galizia était membre du Consortium international des journalistes d'investigation. Le Nigérien Moussa Aksar est également membre de cette organisation qui compte plus de 200 journalistes dans 70 pays du monde. Dans une interview à la Deutsche Welle, il se dit touché par la mort d'une "consœur" mais il affiche sa détermination à braver les nombreuses pressions dont il est lui-même l'objet.
Pour écouter Moussa Aksar, cliquez sur l'image principale de l'article !
Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a fait part de son indignation sur Twitter, promettant une récompense de 20.000 euros pour toute information menant à la condamnation des assassins.
Le Premier ministre maltais Joseph Muscat, cible régulière de la blogueuse maltaise assassinée, a dénoncé un acte "barbare" et demandé aux forces de l'ordre de concentrer toutes leurs ressources pour retrouver les meurtriers.
Pour l'ONG "Reporters sans frontières" (RSF), cet assassinat "fait plus penser à la Russie de Vladimir Poutine qu'à l'Union européenne", où les meurtres politiques ou mafieux de journalistes sont "rarissimes". Le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a évoqué un "acte horrible" et demandé à ce que "justice soit faite".