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Les étudiants de l'UniKin doivent quitter leur campus

10 janvier 2020

Plusieurs enseignants soutiennent la décision du gouvernement d'ordonner aux étudiants de quitter les résidences universitaires. Ils justifient leur décision par la violence d’une partie de ces étudiants.

L'entrée de l'Université de Kinshasa
L'entrée de l'Université de KinshasaImage : DW/F. Quenum

"Les étudiants non-inscrits doivent quitter le campus" (Mathieu Bokolo)

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Le président Félix Tshisekedi devait se rendre sur le campus pour y  rencontrer les étudiants qui réclament une réduction des frais universitaires. Depuis lundi 6 janvier, les étudiants de l'UniKin protestent contre l'augmentation des frais de scolarité à 285 dollars en 2020 contre 275 l'année dernière.

Ils protestent notamment contre le nouveau taux de conversion du franc congolais (FC) avec le dollar, passé de 920 à 1.700 FC, le taux officiel pour toutes les transactions.

C’est pourquoi le gouvernement avait demandé mardi la fermeture du campus et l'évacuation des résidences universitaires "dans les 48 heures". L’ultimatum a expiré ce jeudi 9 janvier.

Infiltration

Les responsables de la mort mardi d'un policier "ne sont pas des étudiants de l'Unikin mais des infiltrés", avait déclaré en début de semaine Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.

Tout en reconnaissant qu’il y a eu des infiltrés dans les rangs des manifestants, la présidente nationale des étudiants congolais avait jugé l’ultimatum excessif.

Des étudiants de l'Université de Kinshasa en janvier 2019.Image : DW/J. Gerding

Selon Prisca Manyala "dans les résidences étudiantes se trouvent principalement les étudiants venant des provinces. Très peu parmi eux ont de la famille ici dans la ville de Kinshasa."

Soutien de la mesure

Face à la violence d’une partie des étudiants et la mort du policier, plusieurs enseignants soutiennent la décision du gouvernement. Ils considèrent que c'est l'occasion de chasser ceux qui vivent sur le campus alors qu'ils ne sont plus inscrits à l’université. C’est ce qu'explique le professeur Mathieu Bokolo, le président de l'Association des professeurs de l'université de Kinshasa (APUKIN).

Cliquez sur la photo principale de l'article pour écouter l’interview.