Chaque G20 s'accompagne de manifestations de colère. Le sommet de Hambourg qui se tient vendredi et samedi prochain n'échappe pas à la règle. Le G20 représente les 20 pays les plus riches du monde, soit 85% du commerce mondial et 60% de la population de la planète. Selon Werner Rätz, de l'organisation altermondialiste ATTAC, cette puissance financière ne justifie pas pour autant d'avoir le monopole de la parole :

"Le problème c’est que le G20 - en tant que pays riches - revendique de parler non seulement au nom du monde entier mais aussi tout particulièrement au nom des pays pauvres."  

De son côté, Martin Herndlhofer, du mouvement catholique international pour la paix "Pax Christi" espère que le G20 sera capable d'identifier les problèmes majeurs comme les guerres et le changement climatique.

"Ils sont eux-mêmes souvent bien plus une partie des problèmes que la solution. D’autant plus qu’ils essaient de les résoudre avec les mêmes moyens que ceux avec lesquels ils les ont causés."

 

Lutter contre la faim 
Selon Richard Haep, le directeur du bureau berlinois de l’ONG "Welthungerhilfe" (que l’on peut traduire par "Aide contre la faim dans le monde"), le G20 a une responsabilité particulière envers les pays pauvres et doit veiller à les placer au centre des discussions.

"Si le sommet se passe bien, il y aura un engagement sur l’accord de Paris. Et ils pourraient décider d'une chose facilement réalisable: la mise en place d’un mécanisme de financement préventif pour lutter contre la famine et aussi le changement dans le discours pour mettre l'accent sur l’agenda 2030 au lieu de la stabilité économique mondiale."

L’agenda 2030 a trois objectifs : la lutte contre les inégalités, l’exclusion et les injustices, faire face au défi climatique et mettre fin à l’extrême pauvreté.