Les combats et les bombardements ont repris à Gaza
1 décembre 2023La trêve est arrivée à expiration cette nuit. Elle n’a finalement pas été prolongée. Israël et le Hamas se rejettent la faute. Selon le gouvernement israélien, l’organisation terroriste n’a pas remis de nouvelle liste d’otages devant être relâchés.
Il était ainsi peu avant six heures du matin en heure locale lorsque les sirènes et messages d’alerte ont à nouveau retenti dans le sud d’Israël, alors que les tirs de roquettes reprenaient depuis la bande de Gaza.
Une heure plus tard, l’armée israélienne annoncait une reprise des combats contre l’organisation terroriste de l’enclave palestinienne, où ce sont les sirènes des ambulances qui résonnent à nouveau.
Trêve précaire
La trêve aura duré sept jours. Cette-fois, pas de prolongation, malgré les efforts diplomatiques, toujours menés par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis, dont le secrétaire d’Etat Anthony Blinken se trouvait hier soir encore à Tel-Aviv.
"La paix n’est pas possible avec le Hamas", estime ce matin le chef de la commission des Affaires étrangères du Parlement allemand, Michael Roth, chez nos confrères de la radio publique allemande Deutschlandfunk.
Il en veut pour preuve l’attentat contre des civils à Jérusalem jeudi (30.11), qui a coûté la vie à quatre Israéliens et a été revendiqué par le Hamas. Signe que la trêve était devenue très fragile.
"Je trouve la position israélienne plus que compréhensible, poursuit Michael Roth, à savoir celle qu’il faut couper les vivres au terrorisme du Hamas et pour cela détruire ses infrastructures".
La semaine écoulée aura permis de libérer 80 otages israéliens en échange de 240 prisonniers palestiniens. En dehors de l’accord, une vingtaine d’étrangers et de binationaux ont également retrouvé la liberté.
"Nouvelle phase de guerre"
L’armée israélienne parle ce vendredi (01.12) d’une "nouvelle phase de guerre". Elle a publié une carte, notamment sur les réseaux sociaux, indiquant “des zones d'évacuation" pour les civils à Gaza, afin de s’abriter des combats et des bombardements.
Cette carte répond à la demande d’Antony Blinken, qui a appelé Israël à "prendre des mesures plus efficaces pour protéger la vie des civils".
Durant la première phase du conflit, Israël avait sommé les habitants du nord de la bande de Gaza d'évacuer vers le Sud mais, selon l'Onu, plus d'un tiers des décès ont été enregistrés au sud de la limite fixée.
Pour les Nations unies, cette reprise des hostilités est "catastrophique". Le chef du CICR parle d’un "cauchemar", alors que les infrastructures de santé sont en partie détruites et que l’acheminement d’aide humanitaire est à nouveau menacé dans l’enclave palestinienne, où 80% de la population a été déplacée.