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Regroupement familial : CSU-CDU prêts à négocier

29 décembre 2017

L'aile conservatrice de la CSU, toujours en discussion pour former un gouvernement, se dit prête au compromis mais pose déjà des conditions très strictes.

Afghanistan afghanischen Flüchtlinge aus Deutschland sind in Kabul eingetroffen
Image : DW/H. Sirat

Réunions, discussions, négociations ... Même en période de fêtes de fin d'année, les partis politiques allemands continuent leurs négociations pour tenter de former un gouvernement. Une réunion est déjà prévue début janvier, et chacun affûte ses arguments. L'un des points d'achoppement reste la politique migratoire. C'est ainsi que l'aile conservatrice de la CSU de Bavière se dit prête à faire des compromis sur le regroupement familial dans les cas les plus difficiles.

Une exception

Les conservateurs bavarois se disent en fait prêts à examiner les demandes au cas par cas, mais ils tiennent à ce que le regroupement familial reste une exception pour les migrants. En cas de destin tragique : une maladie grave ou mortelle, par exemple. Tout en respectant une limite maximale de 200 000 entrées d'immigrés par an. C'est Armin Laschet, vice-président de la CDU, le parti d'Angela Merkel, qui a introduit cette idée de "cas graves". Il estime que le regroupement familial pourrait être facilité pour les migrants qui ont un logement et un emploi.

Image : picture-alliance/dpa/R. B. Fishman

"Une autorisation illimitée du regroupement familial n'est pas envisageable dans nos villes au vu de la pénurie de logement et des insuffisances actuelles des établissements scolaires", estime-t-il. Il souhaite ainsi parvenir à un accord sur des quotas qui permettraient de réguler l'immigration et de prévoir une protection du droit d'asile. "C'est un droit intangible qui garantit une protection à ceux qui tombent sous la Convention de Genève, parallèlement à une loi sur l'immigration qui permet la venue d'immigrés qualifiés jusqu'à un certain seuil", explique Armin Laschet. 

"Un coup de comm" pour la gauche 

Des réfugiés reçoivent de la nourriture dans un centre de Leipzig, dans la Saxe, à l'est de l'Allemagne.Image : picture alliance/dpa/W. Grubitzsch

Une idée qualifiée de "coup de comm" par le SPD. Les sociaux-démocrates souhaitent que les proches des migrants acceptés en Allemagne obtiennent l'autorisation de les rejoindre dès le mois de mars prochain. Thorsten Schäfer-Gümbel , vice-président du parti social-démocrate, reproche à l'Union conservatrice de souffler le chaud et le froid et appelle à une prise de position claire de la part de la CDU/CSU. Néanmoins, il ne veut pas faire de cette question un thème primordial des négociations en vue de former une coalition avec les conservateurs.

Depuis deux ans, le regroupement familial est bloqué en République fédérale, jusqu'au mois de mars. Pour prolonger cette règle, un vote au Bundestag sera nécessaire. Par ailleurs, le ministre de la Coopération, Gerd Müller, qui est membre de la CSU, a déclaré ce jeudi à la presse que, selon lui, les familles de réfugiés originaires de Syrie ou d'Irak feraient mieux d'être regroupées dans leur pays d'origine quand c'est possible, notamment dans les régions syriennes où les combats ont cessé, plutôt qu'en Allemagne, où les capacités d'accueil sont limitées.

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