Les futurs commissaires sur le grill
11 janvier 2010Chaque commissaire désigné doit répondre à des questions trés précises des eurodéputés concernant ses aptitudes, ses capacités, sa formation, voire même sa vie et son passé. Ces auditions se termineront le 19 janvier et les parlementaires pourront alors accepter ou refuser en bloc la commission.
Grand oral
Cela ressemble à un examen de passage. Et tout le monde doit s'y plier, du premier au dernier, de la nouvelle chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, qui est aussi vice présidente de la commission à la commissaire à la pêche Maria Damanaki. Les questions sont ciblées pour débusquer les faiblesses. Par exemple le Hongrois Lazslo Andor et le Tchèque Stefan Füle, respectivement désignés comme commissaires à l'emploi et à l'élargissement devront s'expliquer sur leurs activités du temps du rideau de fer. La Bulgare Rumiana Jeleva, devra dissiper les rumeurs sur des liens entre son mari avec la mafia. Quant au futur commissaire à l'énergie, l'Allemand Günther Oettinger, il devra revenir sur son trés controversé discours de commémoration de la mort d'un ancien juge nazi de la marine, qu'il avait blanchi.
Eventuel refus en bloc
Les eurodéputés ne peuvent que réfuter l'équipe en bloc mais l'on sait quel commissaire fait problème. C'est déjà arrivé en 2004. Le futur commissaire à la justice Rocco Buttiglione avait tenu des propos déplacés sur les homosexuels. Il a dû être remplacé avant que la commission ne puisse prendre ses fonctions. De même la conviction européenne des futurs commissaires est testée. La toute nouvelle Catherine Ashton par exemple a dû donner des explications sur son passé de militante pacifiste anti-nucléaire. Et là-dessus elle a été très claire: "ce qui était vrai dans les années 1970 n'est plus significatif en 2010." Mais elle a également exprimé son scepticisme au sujet de la création d'un quartier général militaire européen, une idée chère à la France. Les auditions se poursuivent donc...