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Les Hongkongais n’ont pas le cœur à la fête

1 octobre 2019

Les manifestations se poursuivent à Hong Kong, à l'occasion du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Un manifestant a été blessé à la poitrine par un tir de la police à balle réelle.

Hongkong 70 Jahre Volksrepublik China - Proteste
Image : Reuters/T. Siu

De violentes manifestations ont de nouveau secoué Hong Kong aujourd'hui, jour marquant les 70 ans de la République populaire de Chine et celles-ci ont causé de nombreux dégâts. Les magasins de même que les banques se sont barricadés pour se mettre à l'abri des émeutiers.

Image : Reuters/S. Vera

Par mesure de précaution, le feu d'artifice programmé a été annulé à Hong Kong. Celui-ci a été jugé trop risqué à cause des manifestations antichinoises que connait la ville depuis des mois.

Mobilisés depuis juin, les militants pro-démocratie entendent profiter de ces célébrations pour crier encore plus fort leur ressentiment à l'encontre du régime chinois. Ils  dénoncent le recul des libertés et la violation des droits de l’homme dans l'ex-colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997.

Un dialogue pour sauver Hong Kong

Le chef du gouvernement de Hong Kong, Carrie Lam, n'était pas dans la ville aujourd'hui mais à Pékin pour assister à la célébration officielle du 70e anniversaire de la République populaire de Chine mais aussi pour préparer le dialogue.

Image : Reuters/T. Siu

"Nous voulons unir tous nos efforts pour répondre aux questions ici. Le dialogue n’est donc pas une fin en soi, ni un coup dur pour nos relations. Et le but est de faire de notre bien-aimé Hong Kong un meilleur endroit."

Pour les contestataires, ce jour n'est pas un jour de fête, mais celui de deuil. C’est ce qui figure d’ailleurs sur de nombreuses affiches à Hong Kong dans la journée. L’éditorialiste Tom Grundy, du journal en ligne "Hong Kong Free Press", dit craindre pour les jours à venir :

"Une fois que les projecteurs des médias internationaux auront été démantelés, il est possible qu’il y ait une répression sévère ici, similaire à celle d'il y a cinq ans après la fin du mouvement des parapluies. A cette époque, des représentants élus démocratiquement ont été contraints de quitter leurs fonctions. De même, le vice-chef de l’Association des correspondants de la presse étrangère. Les droits civils ont été restreints et des manifestants pacifiques ont été emprisonnés. À mon avis, si cela se répète, Hong Kong pourrait à l'avenir se transformer davantage en un Etat policier avec une censure accrue", selon Tom Grundy

En l'absence de dirigeants clairement identifiés, la contestation s'organise essentiellement sur les réseaux sociaux.