Les jeunes exigent l'alternance en RDC
1 mars 2017Réunis en congrès mercredi dernier à Kinshasa, ces jeunes issus de plusieurs mouvements citoyens se sont dits préoccupés par l’enlisement de la situation politique en RDC. Bienvenue Mutomo, militant de la LUCHA, Lutte pour le Changement, un mouvement citoyen congolais se sent trahi par les leaders politiques du pays. Car ceux-ci peinent à trouver un consensus pour rétablir l’ordre constitutionnel. Il exige l’organisation de l’élection présidentielle en décembre prochain tel que l'a stipulé l’accord dit de la Saint-Sylvestre.
" Il est déplorable de constater que jusqu’à ce jour, on n’arrive toujours pas à conclure les arrangements particuliers. La question qui reste, c’est une question de principe qui est très simple. Que les politiciens se mettent d’accord pour désigner un Premier ministre et former le gouvernement le plus rapidement possible.
Pour nous, ce sont tous les acteurs politiques qui sont responsables du blocage actuel. Je crois qu’il faut que le peuple mette la pression sur les politiciens pour que ces derniers se rendent compte qu’on a besoin d’avoir des élections le plus vite possible en 2017."
Saut dans l'inconnu ?
Beaucoup de Congolais craignent que le blocage politique en cours ne conduise progressivement à la déliquescence de l’Etat en RDC. Le coordonateur de la Synergie des mouvements citoyens congolais,Constant Mutamba croit même savoir que les ingrédients d'une désagrégation du tissu économique, social et politique sont réunis pour précipiter son pays dans l’abime.
"Il y a une dépréciation de la monnaie congolaise, une crise économique, une crise sociale, une tension politique, l’insécurité. Il faut impérativement que nous allions aux élections, notamment pour pouvoir renouveler de fond en comble la classe politique."
A la suite des évêques catholiques, les responsables des mouvements citoyens demandent au gouvernement congolais d’éradiquer les différents groupes armés qui écument des pans entiers du territoire congolais.
Par ailleurs, un auditeur a signalé à la rédaction de la Deutsche Welle une descente de police dans la nouvelle province de Maï-Ndombe dont le chef-lieu s'appelle Inongo. Des éléments de la garde rapprochée du gouverneur auraient fait une incursion dans des lieux de réunion de la Lucha afin d'empêcher ses activités de sensibilisation prévues aujourd'hui et demain. Les militants se sont dispersés et certains se sont cachés.