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La victoire du parti nationaliste choque la presse allemande

25 septembre 2017

La nouvelle donne sur l'échiquier politique allemand suscite des commentaires inquiets des éditorialistes. Certains y voient un danger, d'autres peut-être une chance de moderniser le gouvernement.

Deutschland Berlin Kanzleramt Sturm Gewitter
Image : imago/D. Heerde

Un immense éclair qui fend le ciel noir et s'abat sur le bâtiment du Bundestag, le parlement allemand à Berlin, voilà l'image à la Une de la Tageszeitung. Et en bas de l'image, un titre: l'AfD, troisième force au parlement.  

Voilà qui traduit bien le choc de voir des députés populistes faire leur entrée au parlement : "les rétros, les racistes" de l'AfD vont maintenant "provoquer, exagérer, propager la peur et les agressions" craint l'éditorialiste de la Taz

Selon lui, Angela Merkel est en partie responsable de la montée de l'extrême-droite. D'un autre côté, la chancelière n'a pas perdu son sang froid face aux propos incendiaires de ce parti et c'est la méthode à suivre au parlement, préconise le quotidien de gauche.

Image : Getty Images/S. Gallup

"Victoire cauchemardesque pour Merkel"   

 C'est le titre du quotidien populaire Bild qui souligne que le parti de la chancelière, l'Union Chrétienne, chute très nettement. Et le tabloïde prédit que le poker pour parvenir à composer une coalition gouvernementale sera extrêmement difficile.

La Süddeutsche Zeitung met de son côté l'accent sur l'Union chrétienne sociale bavaroise et son chef Horst Seehofer qui, de façon inattendue, ont perdu 10 % de voix au parlement. 

Ils ont cru être malins en exigeant une politique migratoire plus restrictive, mais ce virage à droite n'a pas empêché la montée de l'AfD en Bavière et a même froissé certains électeurs plus libéraux, observe le quotidien de Munich. 

Angela Merkel gagnante tout de même

 

Image : Getty Images/S. Gallup

La Frankfurter Allgemeine Zeitung montre en Une Angela Merkel tout sourire. Son Union chrétienne est clairement gagnante de ces élections. En dépit des pertes enregistrées, elle reste la première force politique au parlement, affirme le journal. 

Le problème, c'est que les sociaux-démocrates, partenaires des Unions chrétiennes dans le gouvernement actuel, mais grands perdants de ce scrutin, ont décidé de claquer la porte pour passer dans l'opposition. Angela Merkel va donc devoir composer une nouvelle coalition avec les libéraux et les Verts écologistes. 

Et l'éditorialiste de la FAZ pense aussi que les débuts de cette constellation, si toutefois on y arrive, n'auront rien de magique mais seront crispés.

Une chance peut-être ?

 

Selon le Kölner Stadt-Anzeiger, une telle alliance mérite sa chance parce qu'il y a des points communs entre libéraux et verts au sujet de l'intégration des étrangers, de l'éducation ou des droits des citoyens par exemple. 

Cette coalition serait plus moderne mais plus exigeante aussi pour la gouvernance d'Angela Merkel, pense le quotidien de Cologne.  
       
 

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