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Les Maliens ont voté sur fond de violences

La rédaction francophone
12 août 2018

Deux personnes ont été tuées dans la région de Tombouctou. Les Maliens étaient aux urnes ce dimanche pour le second tour de la présidentielle qui a opposé le président sortant, Ibrahim Boubacar, Keïta à Soumaïla Cissé.

Mali Wahlen - Wahllokal
Image : DW/K. Gänsler

Émission spéciale sur la présidentielle au Mali

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20h10 : Le président d'un bureau de vote encadrant la tenue du second tour a été tué par balles par des hommes armés au sud-ouest de Tombouctou, dans le nord du pays. Les quatre assesseurs ont été molestés et le bureau de vote a été brûlé, selon le Pool d'observation Citoyenne du Mali (POCIM), qui a déployé sur le terrain plus de 2.000 observateurs. En Allemagne aussi, les Maliens ont voté et Soumaïla Cissé est arrivé en tête.

18h15 : Deux personnes aurait été tuées dans l’attaque d’un bureau de vote dans le sud de Tombouctou. Le président du bureau de vote assassiné selon des sources concordantes.

17h50 : Près de 36.000 militaires maliens, soit 6.000 de plus qu'au premier tour, sont mobilisés pour sécuriser le scrutin avec l'aide des Casque bleus de la Minusma, des forces françaises de l'opération Barkhane et, dans le Nord. Dans cette partie du pays, l'Etat est peu ou pas présent et certains groupes armés signataires de l'accord de paix règnent en maitre. Ecoutez l'echos du vote à Menaka avec Ibrahim Gariko, directeur de Radio Menaka (en cliquant sur l'image ci-dessous).

 

 

 

 

 

 

 

 

17h30 : Le vote n'a toujours pas pu avoir lieu dans le village de Kiname, à 120 km de Tombouctou dans le nord. Kiname où des hommes armés sont venus et ont emporté tout le matériel électoral au bord du fleuve et l'ont incendié, avant de repartir. Selon des informations concordantes, d'autres bureaux sont restés fermés. Dans certaines zones de Tombouctou, les gens vivent la peur au ventre selon Al Housseini, rédacteur en chef de radio Kledu à Tombouctou et il décrit les raisons du manque d’affluence. (Ecoutez Al Housseini en cliquant sur l'image ci-dessous).

 

 

 

 

 

 

 

 

15h30 : Les observateurs de l’Union européenne ont cette fois pu se déployer à Gao, dans le nord, mais toujours pas à Tombouctou et Kidal, ni Mopti dans le centre. Sur le plan sécuritaire, la tension était montée après l'arrestation de trois membres d'un commando, qualifié de "groupe terroriste", au moment où il "planifiait" des attaques ciblées à Bamako pendant le weekend.

14h40 : L'affiche manque également cruellement de nouveauté : les deux finalistes ont milité dans le même parti dans les années 1990 puis fait partie des mêmes gouvernements. Ils s'étaient déjà affrontés en 2013, IBK l'avait l'emporté avec plus de 77%. L'électeur Aboubacar Bogodogo dit avoir voté pour le président qui répond à ses critères :

 

 

 

 

 

13h10 : Les deux candidats ont voté

Le président candidat a voté ce matin dans la capitale malienne. Il s'est dit soulagé d'arriver à la fin de ce processus électoral. "C'est un grand bonheur. Un grand bonheur que d’être déjà le 12 aout, donc, au terme de l'élection présidentielle de 2018. 2013-2018, cinq ans révolus, le terme échu, mission accomplie: C'est ce que je ressens."

Le président sortant dit avoir un immense soulagement. Pour ce dernier, il reste maintenant au peuple malien de redéfinir ce qu'il souhaite comme avenir et entre les mains de qui. "C'est lui qui décidera aujourd'hui. Et quelle que soit cette décision-là, nous l'assumerons. Tranquillement, sereinement, en confiance. Nous avons voulu ces élections apaisées, Dieu merci, Dieu semble nous avoir entendu." Après avoir accompli son devoir civique, le président, Ibrahim Boubacar Keïta a mis en garde contre les "manœuvres" et "mises en scène" de fraude électorale.

Avant-midi

Le taux de participation aux premières heures était faible en raison d’une pluie qui s’est abattue sur Bamako et une partie du pays. 23.000 bureaux sont ouverts, pour plus de huit millions d'inscrits. Ils doivent fermer à 18H00.

12'30 : Le second tour est placé sous haute sécurité et sur lequel planent des soupçons de fraude, dans un pays toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq années d'interventions militaires internationales. Le scrutin ne déclenche toutefois pas les passions, la victoire semblant déjà promise au président sortant Ibrahim Boubacar Keïta face à Soumaïla Cissé. 

Plus de 8 millions de Maliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle. Ils doivent départager le président sortant Ibrahim Boubacar KEITA, candidat à sa propre succession et le chef de file de l'opposition Soumaila Cissé.

 

Cliquez sur l'image principale pour écouter l'émission spéciale consacrée exclusivement à la présidentielle malienne.