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Le groupe Wagner aurait posé des mines autour de Tripoli

Sandrine Blanchard | Avec agences
16 juillet 2020

Le commandement américain pour l'Afrique affirme détenir des preuves de cette violation, par la Russie, de l'embargo onusien sur la Libye.

Libye: un soldat turc déminant un quartier du sud de Tripoli, en juin 2020Getty Images/AFP/M. Turkia)
Un soldat turc déminant un quartier du sud de Tripoli, en juin 2020Image : Getty Images/AFP/M. Turkia

Des mercenaires russes du groupe Wagner auraient posé des mines dans la région de Tripoli, la capitale libyenne. Ces mercenaires auraient ainsi violé l’embargo des Nations unies sur les armes pour la Libye.

Ces accusations émanent de l’Africom, le commandement américain pour l’Afrique, qui affirme détenir des "preuves claires" de ce qu’il avance.
Ces preuves, que les Américains prétendent détenir, ce sont des photos. Ces clichés montreraient que le groupe Wagner aurait posé depuis la mi-juin, des mines antipersonnel et des "pièges" explosifs autour de Tripoli .
 
L’Africom dénonce "un mépris total pour la sûreté et la sécurité des Libyens", arguant que les mines terrestres ainsi disséminées provoquent des "souffrances inutiles" et "la mort de civils innocents".
 
Or ce groupe Wagner est lié à Vladimir Poutine. Des enquêtes menées par plusieurs médias établissent que ce groupe de mercenaires est financé par l’un des proches du président russe : Evguéni Prigojine.
 
L’homme d’affaires russe nie son implication dans le conflit libyen. Il fait déjà l’objet de sanctions américaines suite à l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016.
 
Hier [mercredi], le Trésor américain annonçait de nouvelles sanctions sur les entreprises contrôlées par Evguéni Prigojine – notamment à Hong Kong, en Thaïlande ou au Soudan, où l’entreprise M Invest serait une vitrine du milliardaire pour exploiter les ressources d’or à des fins d’enrichissement personnel.
 
Les États-Unis avaient déjà accusé le pouvoir russe de violation de l’embargo onusien décrété en 2011, sur la vente d’armes à la Libye. Selon le Pentagone, Moscou aurait introduit des avions de chasse et des armes dans le pays, afin de soutenir le maréchal Khalifa Haftar, qui tente depuis avril 2019 de conquérir Tripoli.

Cliché publié par l'Africom, censé prouver la présence d'avions de chasse russes en LibyeImage : picture-alliance/dpa/Handout U.S. Africa Command
Evguéni Prigojine, homme d'affaires proche de Vladimir PoutineImage : picture-alliance/AP Images/S. Ilnitsky
Libye: les restes d'une voiture explosée à Ben GashirImage : picture -alliance/dpa/XinHua/H. Turkia

Par ailleurs, le Royaume-Uni accuse cet après-midi "des acteurs russes" d’avoir tenté d’interférer, l’année dernière, dans les élections législatives britanniques.

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