Des municipales dans le calme ce jeudi au Togo
17 juillet 2025
La faible mobilisation constatée pour ces élections municipales pourrait ainsi être un désaveu silencieux du processus électoral.
En revanche, lesappels à la mobilisation lancés par l’opposition ont été peu suivis.
L’ambiance dans les bureaux de vote de Lomé tranche avec les enjeux annoncés pour ces élections municipales. Une faible affluence a été constatée dans de nombreux centres de vote à Lomé.
"Il n'y a pas beaucoup de votants. On peut même presque compter avec les yeux les bulletins de vote", estime un agent de bureau de vote.
Pourtant, pour certains citoyens, cette journée reste un rendez-vous démocratique à ne pas manquer.
"Je viens de sortir de mon bureau de vote. Je viens d'accomplir mon devoir civique, ce matin, et j'ai été très fier de le faire. Parce que c'est un devoir civique que chaque citoyen doit faire" dit un électeur tandis qu'un autres estime que, "en tant que citoyen du Togo, on nous a demandé de venir voter. Et c'est notre droit et devoir en même temps. Donc c'est pourquoi je suis là. Je suis venu pour voter et j'ai déjà fait mon vote."
Commerces fermés
Dans les rues de la capitale, les commerces sont fermés, les marchés silencieux.
Le scrutin se tient dans un climat politique encore tendu, malgré l’absence d’incidents signalés.
Le mouvement du 6 juin, regroupant des activistes de la diaspora, avait appelé à manifester, mais cet appel est resté sans écho.
Pour les autorités, l’heure est à la mobilisation citoyenne. Sevon-Tépé Kodzo Adédzé, président de l’Assemblée nationale du Togo.
"Nous l'avons fait dans la paix totale. Dieu aime et continuera d'aimer notre pays, le Togo. Nous souhaitons que sur toute l'étendue du territoire national, ces élections municipales se déroulent dans la quiétude et dans la paix totale, pour que notre pays, notre chère nation, le Togo, continue d’avancer."
Réaction de l'opposition
Pour Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, il est indispensable que les Togolais votent.
"Certains préconisent le boycott. J'ai eu à dire que le boycott s'exerce dans les pays où les gouvernants sont responsables. Je ne comprends toujours pas les bienfaits du boycott. Nous avons participé à plusieurs élections nous-mêmes, nous avons participé à plusieurs boycotts, nous en avons vu les inconvénients et donc il est temps d'en tirer les conséquences."
Une réflexion que partage cet électeur, lucide sur les conséquences passées.
"On a vu ce que le boycott nous a offert, après 2018. Et c'est ce qui nous a amené là où nous sommes aujourd’hui. Donc, il y a des moments où on peut boycotter et il y a des moments où il ne faut pas boycotter. Nous sommes dans ce dernier cas de scénario de non-boycott."
Quelque 494 listes sont en lice pour décrocher les 1.527 sièges à pourvoir dans les 117 communes du pays.