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Libération des infirmières et du médecin bulgares

S.G.24 juillet 2007

Après huit années passées dans les prisons libyennes, les cinq infirmières et le médecin bulgares sont finalement rentrés aujourd'hui en Bulgarie. Accusés par la justice libyenne d’avoir inoculé le virus du SIDA à plus de 400 enfants libyens, les six Bulgares avaient été condamnés par deux reprises à la peine de mort. Toutefois avec la commutation la semaine dernière de la peine capitale en peine de prison à vie , un dénouement semblait se dessiner.

Arrivée des infirmières et du médecin bulgares, ce matin à l'aéroport de Sofia.
Arrivée des infirmières et du médecin bulgares, ce matin à l'aéroport de Sofia.Image : picture alliance/dpa

Nicolas et Cecilia Sarkozy deviendront-ils habitants d’honneur de la capitale bulgare ? L’idée a en tout cas été évoquée ce matin par le maire de Sofia après la libération des six praticiens et leur arrivée à bon port sur le sol bulgare. Le rôle de la France et de l’épouse du président français continueront sûrement à faire couler beaucoup d’encre. Toujours est-il qu’en bonne diplomate, Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne chargée des relations extérieures a remercié les efforts de tous et notamment ceux en provenance de Paris :

"C’est vraiment une journée heureuse, une journée de joie. On peut vraiment dire que la décision du gouvernement libyen, une décision humanitaire est vraiment très bienvenue. C’est dû à un effort collectif de beaucoup de membres de l’Union européenne et aujourd’hui, en particulier, de la France."

Paris … mais aussi le Qatar semble avoir joué un rôle décisif dans les derniers jours de tractations. C’est ce qu’a expliqué José Manuel Barroso, ce matin lors d’une conférence de presse. Le Président de la commission européenne est cependant resté très vague sur les détails de l’accord passé entre la Libye et l’Union européenne:

"Ce que je peux vous dire à ce stade, c’est que nous n’avons pas augmenté notre contribution financière, nous avions déjà négocié avec les Libyens depuis longtemps. Nous pensons effectivement qu’il est important pour une question humanitaire d’aider les enfants et leurs familles.Ce que j’ai fait hier avec le président Kadhafi, c’était de lui assurer notre intérêt politique global à normaliser davantage les rapports avec la Libye. "

Quel est le prix de cette normalisation ? Une aide financière? La promesse d’une coopération économique ou industrielle ? Benita Ferrero-Waldner qui a conclu l’accord au nom de l’Union européenne devrait en dire plus une fois rentrée à Bruxelles.