Libéria, un an après
12 août 2004Mais il faut le reconnaitre, la situation a connu une nette amélioration en comparaison aux années Taylor. En tous cas en ce qui concerne la sécurité. Selon Jacques Klein l'envoyé Spécial des Nations Unies chargé de désarmement et de la réintégration des anciens combattants, au fur et à mesure que se rétablit la sécurité dans les régions, le Gouvernement National étend et renforce son autorité. Le processus peut sembler lent, souligne l'envoyé spécial des Nations Unies, mais il ya des signes évidents de rétablissement.
Exemple cité la mise en place d'un gouvernement de transition comprenant des représentants des trois anciennes factions belligérantes et piloté par le Président Gyude Bryant. Un président qui a promis de mener le Libéria aux élections générales d'Octobre 2005.
Mais si dans l'ensemble les Libériens reconnaissent et apprécient le fait que les armes se soient tues, ils estiment aussi que les problèmes qui ont provoqué la guerre n'ont pas disparu avec cette dernière. Notamment la corruption, le népotisme et le comportement jugé irresponsable de certains membres du Gouvernement. Réaction par ailleurs relayé par le chef de l'Etat qui à plusieurs reprises a reproché à ses ministres de se préoccuper plus de leurs factions que du peuple libérien.
Tout est donc loin d'être rose mais les difficultés ne parviennent pas à étouffer l'optimisme ambiant, beaucoup sont les Libériens qui semblent prêts à donner le temps au temps, pourvu que la paix persiste.