Liquidation de la marque Quelle
21 octobre 2009La liquidation de Quelle touche directement 7 000 employés en Allemagne, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, et des centaines d'autres emplois sont menacés, chez les sous-traitants, les prestataires de service et à la poste. Aucun investisseur ne voulait acheter la marque et son chiffre d'affaires s'est effondré à toute allure. Quelle a une tradition longue de 82 ans, mais plus aucun avenir. Cet avenir, ce sont les patrons de la maison-mère Arcandor qui l'ont gâché.
Pour die Welt, la faillite et l'échec font aussi partie du monde des affaires. Et même si c'est difficile de le reconnaître, le commerce en Allemagne arrivera très bien à se passer de Quelle. Le catalogue et la vente par correspondance n'ont pas su s'imposer à l'époque d'internet. Les managers en sont responsables, mais ce sont avant tout les employés qui en subissent les conséquences.
La Tageszeitung revient de son côté sur la situation en Afghanistan, après l'annonce hier des résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle. A force de pression, les Etats-Unis ont finalement réussi à imposer un second tour entre le président sortant Hamid Karzaï et son rival Abdullah Abdullah, écrit le quotidien, mais on peut se demander si, au bout du compte, il y aura vraiment un président accepté par la population. Le plus grand problème est la situation sécuritaire, qui ne s'est pas améliorée depuis le premier tour. La participation au scrutin risque d'être encore plus faible que la première fois, surtout dans le sud du pays où les combats font rage.
Avec le second tour, les soldats et les humanitaires qui risquent leur vie quotidiennement en Afghanistan ont finalement une raison valable de prolonger leur séjour, estime la Süddeutsche Zeitung. Sans un semblant de crédibilité démocratique, il aurait été difficile de justifier pourquoi des centaines de milliers d'étrangers restent dans le pays. La part de responsabilité du président Hamid Karzaï dans la misère afghane est grande, mais il n'est pas à lui seul coupable de l'immobilisme politique et du manque de perspectives militaires. On peut le taxer de corruption et de mauvaise gouvernance, mais les acteurs étrangers – l'ONU, les pays alliés et les Etats-Unis – agissent de façon tout aussi chaotique. Leurs contributions à la reconstruction sont mal coordonnées et sous-financées. Et surtout, il leur manque un objectif politique commun.