L'embrasement du conflit israélo-palestinien n'en finit pas. Les tirs de roquettes se poursuivent : 219 morts recensés à Gaza ce mercredi, 12 côté israélien. Israël assure aujourd'hui que des roquettes ont même été tirées depuis le Liban en direction de son sol.

Ce mercredi, le commandant des Gardiens de la révolution islamique iranienne, Hossein Salami, a redit son soutien aux Palestiniens dans une déclaration à la télévision. Alors faut-il s'inquiéter d'un embrasement régional du conflit ?

Une influence relative

"Non, attention aux effets d'annonce", explique ce mercredi sur l'antenne de la DW Brahim Oumansour, chercheur spécialiste du Moyen-Orient. "Téhéran soutient la création d'un Etat palestinien, mais il faut prendre avec prudence les annonces des deux côtés, qui restent un peu dans une lecture ancienne de l'influence iranienne. Elle n'est plus aussi importante que celle qu'aurait, par exemple, l'Iran avec le Hezbollah", explique-t-il. 

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L'Iran a par le passé beaucoup soutenu le Hamas, mais son rôle s'est amoindri aujourd'hui. "Téhéran est prudent désormais, notamment pour éviter de s'ajouter des handicaps dans le dossier de l'accord nucléaire", confirme le chercheur de l'Institut de relations internationales et stratégiques basé à Paris. "Le soutien en armement par exemple est moindre aujourd'hui."

De même, le Hamas a pris ses distances avec Téhéran, pour ne pas froisser d'autres alliés arabes. Le Qatar en revanche a pris plus d'influence qu'auparavant. "Il est le principal allié", explique Brahim Oumansour. "Mais Israël a réussi à isoler les Palestiniens, avec les accords d'Abraham. Ce qui n'empêche pas le Hamas de rester très puissant".

Ce jeudi, le ministre allemand des Affaires étrangères sera en Israël est à Ramallah en Palestine. La visite du chef de la diplomatie allemande Heiko Mass demain sera la première d’un haut responsable européen depuis le début des hostilités récentes.