1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Italie dans l'impasse ?

Ariel Dumont (Rome)26 février 2013

Après les élections législatives, l'Italie est vouée à l'instabilité politique. Aucune véritable majorité n'est sortie des urnes. Les marchés financiers commencent à frissonner dans toute la zone euro et même à Tokyo.

Les journaux de ce matin titrent sur l'absence de majorité
Les journaux de ce matin titrent sur l'absence de majoritéImage : picture-alliance/dpa

Une majorité introuvable. Voilà le résultat des élections législatives qui se sont tenues en Italie. Selon les résultats publiés tard dans la nuit de lundi à mardi, ni la droite berlusconienne ni le centre-gauche n'aurait obtenu la majorité au Sénat, équivalente à 158 sièges.

Dans ce contexte, le fait que le centre-gauche ait obtenu la majorité à la Chambre sur le fil du rasoir, n'a plus aucune importante, le Sénat ayant une faculté de blocage politique. La victoire du Mouvement 5 étoiles, fondé par le comique génois Beppe Grillo, risque aussi de compliquer ultérieurement la donne, étant donné les positions affichées par le mouvement.

Les cours en chute libre après l'annonce des résultats des législatives italiennesImage : picture-alliance/dpa

Accusant la monnaie unique d'être à l'origine de tous les maux de l'Italie, il propose de sortir de la zone euro et d'introduire la semaine de 20 heures. Des propositions pas vraiment sérieuses, mais qui renforcent les inquiétudes des marchés qui ont déjà commencé à frissonner.

Incertitude sur la suite

Alors maintenant que va-t-il se passer ? Selon la Constitution, la balle est dans le camp du chef de l'État qui peut soit demander la formation d'une grande coalition sur le modèle allemand, soit conseiller un retour aux urnes. La première solution devrait l'emporter pour commencer, pour tenter de calmer les marchés et éviter toute opération de spéculation sur l'Italie.

Mais cette opération s'avère difficile car cela voudrait dire rassembler la droite berlusconienne, les centristes de Mario Monti et la gauche démocrate autour d'une même table. Et ces gens-là n'ont pas la même conception de l'économie et de la politique. Difficile, du coup, de ne pas envisager un scénario d'instabilité et un retour aux urnes avant la fin de l'année.

Passer la section Sur le même thème