En RDC, depuis ce lundi 12 août, aucun camion de marchandises ne franchit la frontière de Kasumbalesa depuis la Zambie voisine. Cette fermeture a entraîné une hausse des prix des produits importés, notamment des boissons gazeuses. 

Ainsi, les commerçants congolais, comme Elisée, une vendeuse de kiosque, sont les premiers touchés par cette situation. Elle déplore le manque à gagner sur la boisson produite localement. 

Elle explique que "Bora est cher, nous avons l'intérêt de 500fc sur une farde de 12 bouteilles. En plus, nos clients préfèrent les produits Zambiens". 

Une industrie locale de bières et boissons gazeuses inexistante

Elisée souligne également les difficultés d'approvisionnement en produits locaux. Selon elle, "nos producteurs locaux ne nous nous fournissent pas régulièrement. Je vendais les produits à la Bralima mais j’avais une difficulté pour avoir la marchandise. Bora par exemple ne livre qu’un goût de boisson. En plus, ils exigent qu’on paie 25 fardes ou même plus". 

Mutombo, un autre commerçant, critique la décision du gouvernement congolais d'interdire l’importation de produits zambiens sans avoir mis en place une production locale suffisante.

Il déplore que "le gouvernement interdit l’importation sans avoir construit au préalable des usines de production des boissons gazeuses localement".   

Mesure protectionniste

Un arrêté du ministère congolais du Commerce extérieur, rendu public le 19 juillet, avait annoncé l’interdiction de l’importation de bières et boissons gazeuses depuis la Zambie, pour une période de douze mois. 

Cette mesure est destinée, selon le gouvernement congolais, à protéger l’industrie locale. 

La fermeture des frontières décidée par la Zambie en réaction à la décision prise par la RDC, a donc suscité une vive réaction de la société civile à Kasumbalesa. 

Les deux gouvernements congolais et zambien devaient se rencontrer à Lubumbashi pour discuter de la réouverture des frontières.