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L'Occident spectateur de la prise d'Afrine

20 mars 2018

Parmi les sujets commentés ce mardi par la presse allemande, figure en bonne place le comportement de l'Occident devant la prise de la région syrienne d'Afrine par la Turquie.

Türkische Armee rückt in Afrin ein
Image : Reuters/K. Ashawi

"En Syrie, la loi du plus fort depuis 7 ans" (die tageszeitung)

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La Frankfurter Rundschau qualifie de paradoxal le silence de l'Europe face à l'offensive turque à Afrine en violation des droits de l'homme. Le journal dénonce une action qui ne fait que renforcer l'Etat islamique et déconseille aux Européens d'accorder des facilités douanières ainsi que des faveurs de visa à la Turquie. Aucun accord sur les réfugiés ne doit conduire au bradage des valeurs européennes, tranche la Frankfurter Rundschau.

Image : picture-alliance /dpa/AA/B. e. Halebi

Le Spiegel Online parle d'un échec de la diplomatie allemande à l'aune de la situation à Afrine. die Tageszeitung poursuit la réflexion et pointe au-delà de l'Europe, la responsabilité de l'ONU dans ce qui se passe en Syrie. La loi du plus fort, depuis sept ans, constate le journal.

Le monde est plongé dans un gros conflit systémique, note la Süddeutsche Zeitung s'agissant de la réélection de Vladimir Poutine en Russie. La lutte d'influence et la quête de domination deviennent implacables. La démocratie libérale et sa vision équilibriste du pouvoir a du mal à survivre à cet assaut brutal des populistes et des nationalistes.

 

Image : picture-alliance/dpa/P. Grimm

L'affaire Schröder gêne le SPD

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse par ailleurs à la demande de sanctions contre l'ancien chancelier allemand social-démocrate Gerhard Schröder. Demande formulée par le ministre ukrainien des affaires étrangères qui critique le fait que l'ancien chancelier continue impunément son job de lobbyiste de Vladimir Poutine pendant que d'autres collaborateurs du président russe sont la cible de sanctions. Le gouvernement allemand ne veut pas en entendre parler, rappelle la Süddeutsche Zeitung.

La Bild Zeitung note la gêne que provoque cette affaire au sein du parti social-démocrate (SPD) allemand. Très peu de gens osent en parler publiquement alors que derrière les portes closes, la proximité entre le camarade Gerd - comme il est surnommé - et Vladimir Poutine est l'objet de vifs commentaires. Certains appelant le parti à prendre ses distances vis-à-vis de l'ancien chancelier.

 

Image : imago/photothek/F. Gaertner

"Aucune immigration n'est illégale”

C'est le titre en "UNE" du quotidien die tageszeitung qui rappelle que les migrations ont toujours existé et ne sont aucun phénomène nouveau. Le journal commente une étude qui montre qu'en Allemagne, les écoliers issus de familles immigrées percent moins que leurs camarades allemands et que seulement la moitié de ces enfants a un bon niveau en mathématiques, en allemand et en sciences naturelles.

La commentatrice y voit un problème. Dans beaucoup d'écoles les enseignants apprennent juste à travailler dans des classes mixtes. Il faut que la coalition au pouvoir appuie financièrement les établissements scolaires. L'immigration peut être porteuse de bienfaits à l'avenir, plaide le journal.