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La Mauritanie abrite le sixième sommet du G5 Sahel

24 février 2020

Le sixième sommet des chefs d’État du G5 Sahel se tient à Nouakchott (Mauritanie) le 25 février 2020. L’enjeu : faire le point sur les offensives militaires conjointes contre les djihadistes qui écument la région.

Niger Niamey | G5-Sahelgipfel | Keïta & Issoufou &Kaboré & Déby & Ghazouani
Image : Getty Images/AFP/B. Hama

Le sommet de Nouakchott se tiendra dans un contexte tendu marqué par la recrudescence des attaques djihadistes - notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger -, mais aussi par des offensives militaires conjointes contre les djihadistes qui écument la région.

Au cours de ce sixième sommet, les chefs d’États du G5 Sahel vont évaluer les récentes offensives militaires menées par les armées des cinq pays membres de cette coalition, en collaboration avec les forces internationales, notamment l’opération militaire Barkhane.

Des soldats maliens dans un camp près de KoulikoroImage : picture-alliance/dpa/M. Kapeler

"Ces offensives à la fois nationale et internationale ont plus de succès, puisqu’il y a eu récemment plus d’une centaine de djihadistes neutralisés. Effectivement, c'est encourageant de voir ça, même cette zone des trois frontières est en fait une zone immmense, mais peu habitée. Là-bas, les djihadistes se fondent un peu avec la population. Donc, ça serait prématuré de chanter victoire tout de suite", réagit, prudent, Michel Galy, chercheur au Centre d'études sur les conflits et auteur de l'ouvrage "La guerre au Mali".

Développement

En fin de semaine dernière, cent vingt "terroristes" auraient été "neutralisés" au cours d'une opération militaire conjointe lancée le 1er février dernier par des éléments des forces armées nigériennes et de la force française Barkhane dans le sud-ouest du Niger. Au Mali, avec l'intervention de l'aviation malienne, appuyée par la force française Barkhane et la Minusma (la mission de l'ONU au Mali), plusieurs offensives ont également lancées ces derniers jours. C’est une avancée notable.

"Si la donne a changé et que ces armées ne restent pas dans les camps pour être attaquées, décimées par des forces du mal, et qu’elles vont à l’offensive, c’est un changement d’approche qu’il faut saluer", se réjouit le politologue Moussa Sidibé.

Des soldats français et britanniques de l'opération Barkhane à GaoImage : AFP/D. Benoit

Cependant, le chercheur rappelle que l’offensive militaire à elle seule ne suffit pas.  "Je pense qu’il y a un autre volet qui va être discuté aussi au niveau du G5 Sahel, c’est l’offensive sur le plan du développement dans la zone des trois frontières. Le mot principal de développement qui va suivre l’offensive militaire est à saluer", explique-t-il.

Le sommet de Nouakchott va aussi adopter une nouvelle stratégie de communication de la force conjointe du G5 Sahel, ainsi que les programmes et projets prioritaires dans les domaines de la sécurité et du développement de la région.

Mise sur pied en 2017, la force conjointe du G5 Sahel compte 5.000 soldats issus des forces armées des États membres (Mali, Tchad, Niger, Burkina, et Mauritanie)  et poursuit sa montée en gamme avec 21 opérations à son actif – dont des opérations civilo-militaires.

Ursula Von der Leyen

A la tête de la Commission européenne depuis le 1er décembre 2019, l’Allemande Ursula Von der Leyen participera aussi à ce sommet des chefs d’États du G5 Sahel à Nouakchott.

La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula Von der Leyen Image : Getty Images/AFP/J. Warnand

Au programme de sa visite, des entretiens séparés avec  les présidents mauritanien et tchadien, Mohamed Ould Ghazouani et Idriss Déby Itno, afin pour objectif recherché, officialiser l’octroi de nouveaux financements dans le cadre des accords bilatéraux  signés entre l’Union européenne et leurs pays respectifs.