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L'ONU dénonce les "discours de haine" contre les migrants

Sylviane Koné
22 novembre 2018

Michelle Bachelet, Haut-commissaire aux droits de l'Homme, dénonce les "discours de haine" contre les migrants en Europe. Pour cette dernière, le respect des droits de l'Homme n'est pas un acquis sur le vieux continent.

Chile Rede Michelle Bachelet Migrationsgesetz
Image : picture-alliance/Zuma/ L. Vargas

La conférence de haut niveau qui se tient au Parlement européen à Bruxelles depuis lundi - et se termine ce 22 novembre - marque le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, a donc abordé la question des migrants qui quittent l'Afrique pour rejoindre l'Europe.

Image : Reuters/A. Bianchi

″Même au sein de l’Union européenne, avec des pratiques solides en matière de droits humains et des principes institutionnels louables, l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et l’espace civique sont parfois érodés."

Michelle Bachelet a dénoncé notamment la montée d'un discours xénophobe qui prend souvent les migrants pour cible.

"Des discours de haine sont prononcés à l’endroit des migrants et des minorités à des fins politiques. Alors, il est essentiel de continuer à faire des progrès pour le respect des droits de l’Homme partout dans le monde″, a déclaré la Haut-commissaire aux droits de l'Homme

L’Union européenne très critiquée 

L’Union européenne est ainsi très critiquée pour continuer à collaborer avec la Libye, notamment par un programme de formation et de soutien financier des garde-côtes libyens.

Image : picture-alliance/dpa/S. Kremer

L'objectif de cette coopération est de renvoyer en Libye, les migrants interceptés dans les eaux territoriales libyennes, alors même que ceux détenus en Libye sont victimes de viols et de tortures.

Rémy Ngoy Lumbu, le rapporteur spécial de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, était également présent á Bruxelles.

″Quant à la question de savoir si les Africains ne peuvent pas créer une Cour africaine plutôt que d’aller souvent demander la justice auprès de la Cour Pénale Internationale, c’est ça le projet qui existe en Afrique ; c’est que désormais, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples devra être remplacée par une Cour de justice avec une approche beaucoup plus grande que celle que nous avons pour l’instant. C’est un projet, ça va dépendre des chefs d’Etat pour que ça puisse également voir le jour", a confié Rémy Ngoy Lumbu.

Prévue pour prendre le relais de la Cour pénale internationale, la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme n’a toutefois pas été ratifiée par tous les Etats membres de l’Union africaine.