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L’opposition muselée en Ouganda

Edmond, d'Almeida21 juin 2013

L’opposant Kizza Besigye est accusé d’avoir organisé une manifestation non-autorisée. Le maire de la capitale, Eric Lukwago, très critique avec le pouvoir, affirme quant à lui avoir été maltraité par la police.

Employees of the Daily Monitor newspaper with their mouths taped shut, sing slogans during a protest against the closure of their premises by the Uganda government, outside their offices in the capital Kampala May 20, 2013. Police raided Uganda's leading independent newspaper on Monday and disabled its printing press after it published a letter about a purported plot to stifle allegations that Uganda President Yoweri Museveni is grooming his son for power, a senior editor said. REUTERS/James Akena (UGANDA - Tags: POLITICS MEDIA CIVIL UNREST)
Image : Reuters

Tout est parti d’une manifestation des partisans du maire de la capitale Eric Lukwago, membre de l’opposition qui fait face à la justice pour répondre de plusieurs charges dont des accusations d’abus de pouvoir. La police a alors bouclé le secteur de la manifestation et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Selon le porte-parole de la police, Kizza Besigye a été arrêté alors qu’il essayait d’inciter la foule à la violence. La police aurait été alertée par les services de renseignements sur un projet des opposants visant à semer le désordre dans la capitale pendant cette manifestation non-autorisée.

Mais le numéro deux du parti de l’opposant, qui était présent au moment de l’arrestation, parle d’un regroupement spontané de personnes fatiguées par la dictature du président, Yoweri Musseveni. Pour lui, Kizza Besigye ne se trouvait là que par hasard.

Des mouvements de droits de l'homme dénoncent une gestion dictatoriale du pouvoir...

L'arrestation du leader de l'opposition intervient dans un climat politique et social tendu dans le pays. L'opposition accuse le pouvoir de Musseveni de se radicaliser dans la dictature. En mai dernier, des associations de journalistes avaient protesté contre la fermeture par le gouvernement de plusieurs journaux et stations radios. Ces journaux dénonçaient un supposé complot visant à éliminer certaines personnes susceptibles d'empêcher le président Yoweri Museveni d'installer l'un de ses fils au pouvoir.

Le président, Yoweri MuseveniImage : AFP/Getty Images

Le mandat actuel du président prendra fin en 2016 et de nombreux analystes estiment que la succession serait déjà en train de se préparer autour du Lieutenant- Colonel Kainerugaba Muhoozi, fils de Musseveni et patron de la garde présidentielle.

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