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L'Otan serre les rangs face à la Russie

Aude Gensbittel3 septembre 2014

A la veille du sommet de l’Otan au Pays de Galles, les journaux analysent la réaction de l’organisation transatlantique face à la crise en Ukraine et face à la politique de la Russie.

Les 28 pays membres de l'Otan se réunissent jeudi et vendredi au Pays de Galle
Les 28 pays membres de l'Otan se réunissent jeudi et vendredi au Pays de GalleImage : John Thys/AFP/Getty Images

L'intervention russe en Ukraine est venue bouleverser l'ordre du jour du sommet de l'Otan, relève la Frankfurter Rundschau. Cette fois-ci, la Russie n'est pas invitée à la réunion, mais le président ukrainien Petro Porochenko y participera. Face à la crise ukrainienne, l'Otan a recours à sa bonne vieille méthode : la politique de dissuasion. Au Pays de Galles, l'organisation doit décider la mise en place d'une nouvelle force d'intervention rapide dans l'est. Mais il serait faux de parler de nouvelle Guerre froide. Car à l'époque, il s'agissait de « geler » l'ordre établi. L'objectif du président russe Vladimir Poutine, c'est au contraire la révision de l'ordre établi, au besoin par la force. Plutôt qu'une nouvelle Guerre froide, on a affaire à un conflit brûlant.

Le fait que Barack Obama se rende en Estonie a une grande portée symbolique pour tous ses alliés est-européens, qui se sentent vulnérables et menacés par la Russie, écrit la Frankfurter Allgemeiner Zeitung. Mais le voyage du président américain montre une fois de plus où se trouvent les limites de l'engagement occidental. Seuls les pays membres de l'Otan peuvent compter sur une aide militaire contre la Russie, mais pas l'Ukraine. Et la demande de Kiev d'être intégrée dans l'alliance va très certainement être poliment refusée.

A Tallinn, Barack Obama a assuré le président estonien Toomas Hendrik du soutien de l'OtanImage : Reuters

Le Kölner Stadt-Anzeiger se demande si Poutine y verra un blanc-seing pour intervenir dans des pays non membres, comme l'Ukraine et la Géorgie. L'organisation transatlantique ne peut pas souhaiter cela. En effet, l'Otan a proposé un partenariat de sécurité à ces deux pays. Poutine n'est plus un partenaire, mais ce n'est pas encore un adversaire. Quoi qu'il en soit, au-delà des sanctions, l'Occident doit dialoguer avec lui pour assurer la sécurité dans la région.

La Neue Osnabrücker Zeitung n'a rien contre le fait que le président américain aille dans les pays baltes, mais estime qu'une visite à Moscou aurait été plus indiquée, car c'est là-bas qu'il est possible de régler le conflit. Ce n'est pas avec des sanctions plus sévères que l'on va ramener le président russe à la table des négociations, estime le quotidien, car Poutine ne l'a jamais quittée. Ce sont les pays du G7 qui ont annulé leur invitation.

La police ukrainienne a découvert des caches d'armes russes à Slaviansk, dans l'est de l'UkraineImage : picture-alliance/dpa