L'Ouganda menace de se retirer de l'Amisom
9 novembre 2012![Somali government soldiers walk near an African Union Mission in Somalia (AMISOM) tank as they patrol along a road in southern Mogadishu, February 14, 2012. Somalia's government called on Monday for the lifting of an arms embargo to help it resist an al Qaeda-backed Islamist insurgency. The appeal follows al Qaeda's declaration last week that the Somali militant group al Shabaab was joining its ranks, which raised concerns the Somali rebels' weakened campaign might be re-energised. REUTERS/Feisal Omar (SOMALIA - Tags: DISASTER SOCIETY POLITICS CIVIL UNREST)](https://static.dw.com/image/15759782_800.webp)
La menace de retrait de l'Ouganda coïncide avec la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de maintenir ses forces en Somalie.
La mission de l'Amisom qui devait s'achever en fin novembre est donc prolongée de 4 mois. Elle prendre maintenant fin en mars de l'année prochaine. Cette prolongation contraint plus ou moins l'Ouganda, dont les troupes forment l'ossature de la force de l'Union africaine et des autres opérations de paix dans la Corne de l'Afrique, à rester au sein de l'Amison. Abubakar Jara, le chef de l'AMISOM explique qu'en fait, l'Ouganda a formulé des menaces en l'air :
« Non, croyez moi, l'Ouganda ne se retirera pas. L'Ouganda n'a jamais adressé une lettre de demande de retrait ni à l'Union africaine ni à l'AMISOM. Si l'Ouganda veut se retirer, il doit nécessairement adresser une correspondance officielle à l'Union africaine et à l'AMISOM. »
Pour Emmanuel Kisiangani, expert de la Corne de l'Afrique à l'Institut africain d'études sur la sécurité basé à Nairobi, si jamais l'Ouganda se retire, l'Amisom sera mise à rude épreuve:
« Ils représentent environ un tiers des forces de l'AMISOM, et ils sont les principaux acteurs à Mogadiscio. Je pense qu'ils essayent juste de mettre la pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU pour ne pas qu'il donne suite au rapport accusant l'Ouganda de certains crimes en RDC.»
Selon le représentant de la Grande-Bretagne à l'ONU, en Somalie, la situation sécuritaire est très explosive. Aussi pense-t-il qu'il sera souhaitable que l'Amisom, reste unie afin « d'arrêter ceux qui cherchent à refuser au peuple somalien le droit à un avenir meilleur.»