L'UE divisée sur le statut de la Palestine
30 novembre 2012Même si les députés allemands ont accepté le nouveau plan d'aide européenne à la Grèce, ça ne permettra pas de sortir de l'impasse souligne die tageszeitung, l'économie grecque est en chute libre, emportant avec-elle toute l'Europe et le concept même d'Union européenne. Il est peut-être temps d'admettre l‘échec du plan de sauvetage. L'Allemagne et les autres pays de la zone euro devront de toute façon se résoudre un jour à effacer une partie de leurs créances envers Athènes.
La Süddeutsche Zeitung, analyse les conséquences de ce vote à 10 mois des élections législatives en Allemagne. Le feu vert des députés allemands ne faisait certes aucun doute, les partis d'opposition SPD et Verts avaient déjà annoncé qu'ils voteraient avec les membres de la coalition gouvernementale en faveur de l'aide. Mais ce "oui" des sociaux-démocrates pour la Grèce ne signifie pas « Oui » pour Merkel ! La question de la Grèce divise toujours au sein de l'opposition comme au sein de la coalition de droite. Des divergences qui risquent de rendre le SPD nerveux à l'approche des élections à l'automne prochain.
Les journaux commentent également l'entrée de la Palestine aux nations Unis en tant qu'Etat observateur. Le Frankfurter Rundschau ne comprend pas la décision de Berlin de s'abstenir de voter lors de l'assemblée générale de l'ONU. Depuis les années 80, l'Europe y compris l'Allemagne milite pour l'existence de deux Etats au Proche-Orient, alors trois décennies plus tard quand la Palestine nous demande de tenir notre promesse, tous les états devraient voter pour, écrit le journal. Il n'y a pas de raison que l'on refuse aux Palestiniens ce que l'on a accepté pour les Kosovars ou le Sud-Soudan estime le journal. Die Welt parle d'un jour historique pour les Palestiniens mais souligne qu'une fois de plus l'union européenne est apparue divisée sur la question.
La Süddeutsche zeitung titre « tous sous un même drapeau » C'est un grand jour estime le journal, mais la Palestine n'a qu'un statut d'observateur non membre, le chemin est encore long, avant que la Palestine ne puisse s'installer à la table des Nations Unis au lieu d'être sur le pas de la porte.