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Economie

L’UE fait bloc face à la Chine

Mahamadou Kane
26 mars 2019

Bruxelles, Paris et Berlin appellent à faire front commun face à Pékin. Le président chinois Xi Jinping a bouclé mardi une visite de 72 heures en Europe.

Réunion à quatre au Palais de l'Elysée
Réunion à quatre au Palais de l'ElyséeImage : Reuters/P. Wojazer

L’Europe souhaite un "partenariat exemplaire" avec la Chine. En effet, Paris soupçonne Pékin de jouer la carte de la division entre les Etats membres de l’Union européenne à travers sa politique d’investissements. Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker étaient ainsi réunis ce mardi à Paris pour recevoir le président chinois Xi Jinping. Objectif : lui signifier que l'Europe est prête à faire front commun.

Rebattre les cartes économiques

Ce mini-sommet intervient alors que l’Italie a ouvert ses portes aux investissements du projet dit des nouvelles routes de la soie avec notamment des investissements chinois conséquents dans le port italien de Trévise. D'ailleurs, une douzaine d’autres pays européens sur les 27 que compte l'UE se sont déclarés "partenaires" du projet des Nouvelles routes de la soie.

Image : Reuters/P. Wojazer

La chancelière allemande Angela Merkel prône pour sa part une coopération bilatérale entre l’UE et la Chine qui s’inscrit dans la dynamique en cours dans le monde :

"Nous avons parlé des concepts de partenariat stratégique, de concurrence stratégique et de rivalité et dit qu’il fallait les définir avec précision afin qu’il n’y ait pas d'incompréhension. Mais de mon point de vue, le concept de concurrence stratégique a une connotation positive, puisqu’il suppose que chacun fasse l’effort de mettre en avant ses propres atouts."

Un pari risqué

Les contours du nouvel axe UE-Chine doivent s’orienter autour de la transparence et des règles communes à respecter dans les investissements et l’accès aux marchés. Ce vaste chantier comporte beaucoup de zones d’ombre selon Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associé au centre Asie à l’IFRI :

"D’une part,  l’Europe n’avance pas dans la meilleure position. Elle est affaiblie économiquement et politiquement, mais elle dispose pourtant d’atouts. C’est le premier point. Le second, c’est que la guerre commerciale entre les Etats Unis et la Chine a un impact très fort sur les positions chinoises qui peuvent aussi fragiliser Pékin." 

Lors de la rencontre à l’Elysée, les dirigeants européens et chinois ont par ailleurs affiché une convergence de vue sur la réforme de l’Organisation mondiale du commerce.

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