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Médiations en Ukraine

Audrey Parmentier1 décembre 2004

S’achemine-t-on vers la fin de la crise en Ukraine ? Avant même que les médiateurs étrangers ne rencontrent les principaux acteurs politiques ukrainiens, le Parlement réuni en session extraordinaire a voté ce matin la révocation du gouvernement du Premier ministre Viktor Ianoukovitch.

De gauche à droite: Javier Solana, Viktor Iouchtchenko et Alexander Kwasniewski
De gauche à droite: Javier Solana, Viktor Iouchtchenko et Alexander KwasniewskiImage : dpa

229 députés – soit trois de plus que le nombre requis - ont voté pour une motion de défiance à l’encontre du premier ministre pro-russe Victor Ianoukovitch. Ils ont également proposé au président sortant Leonid Kouchtma de former un nouveau gouvernement populaire et ils ont voté le déblocage des bâtiments administratifs assiégés par les partisans de l'opposition. Seule la motion de défiance envers le Procureur général Hennadi Vassiliev a été rejetée.

Selon la Constitution ukrainienne, le chef du gouvernement est maintenant obligé de présenter sa démission au président, qui est normalement contraint de la signer et de former un nouveau cabinet dans les 60 jours. Toutefois, Leonid Koutchma peut aussi mettre son veto, et dans ce cas-là, le Parlement devra rassembler une majorité des deux-tiers - soit 301 voix - pour imposer le départ de Victor Ianoukovitch.

De leur côté, des députés pro-présidentiels assurent que cette résolution est anticonstitutionnelle et veulent porter l'affaire devant la Cour suprême. La Cour suprême qui continue de siéger pour statuer sur le caractère frauduleux du scrutin du 21 novembre.

Quant aux médiateurs étrangers, qui avaient mené un premier cycle de négociations vendredi dernier, ils tentent de nouveau de relancer le dialogue entre pouvoir et opposition. Les présidents polonais Aleksander Kwasniewski et lituanien Valdas Adamkus sont à Kiev de même que le Haut représentant pour la politique étrangère de l'Union Européenne, Javier Solana. Pour sa part, la Russie s'est dite prête à offrir ses bons offices pour contribuer à un règlement en Ukraine, tout en accusant les Occidentaux, par la voix du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, d'y avoir fait "monter la tension".