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Mali : Assimi Goïta, pas de droit à l'erreur

Mahamadou Kane
28 mai 2021

La nouvelle posture adoptée par le colonel Goïta est suivie de près au sein de la société civile, dans le rang des syndicats ou encore des leaders religieux.

Les militaires pourraient vouloir s'accrocher au pouvoir
Image : Michele Cattani/AFP/Getty Images

Au Mali,Assimi Goïta assure les fonctions présidentielles en attendant la désignation d'un nouveau chef de l'Etat. Mais le meneur des putschistes du 25 mai semble se positionner pour devenir le futur numéro un du régime. Ce jeudi (27.05), il a annulé plusieurs décrets de nomination des membres du cabinet du désormais ex-chef de l'Etat Bah Ndaw.

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L'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), dit suivre avec attention l'évolution de la situation politique. La plus grande centrale syndicale du pays a condamné le nouveau coup de force des militaires qui a renversé le président de la transition Bah Ndaw ainsi que son premier ministre Moctar Ouane.

Selon Issa Bengaly, secrétaire administratif de l'UNTM, le colonel Assimi Goïta, qui s'affirme de plus en plus comme étant le nouvel homme fort du pays, a néanmoins donné des motifs d'espoir aux travailleurs maliens :

"Vous vous rappelez quand même que nous étions en grève depuis un certain temps, c'était pour nos préoccupations qui sont restées lettres mortes sous la transition. Lorsque Assimi Goïta a pris le pouvoir par la force, il a nommément cité la grève de l'UNTM dans sa première déclaration publique. Il fait cas de nos doléances qui sont restées lettres mortes auprès du Premier ministre et du chef de l'Etat sortants. En tout cas, nous avons pris acte de cette déclaration. Mais en tant que représentant des travailleurs, ce qui nous préoccupe pour l'instant, c'est la prise en compte de nos préoccupations."

A (re)lire également : Les Maliens agacés par l'instabilité politico-militaire

Des signes annonciateurs

De son coté, Aboubacar Yacoub Doucouré de la Plateforme des jeunes musulmans et patriotes du Mali, également membre du Haut conseil islamique, dit ne pas être surpris de la posture qu'adopte désormais le chef de la junte Assimi Goïta :

"De mon point de vue, la transition qui est à mi-parcours, de son début il y a neuf mois à aujourd'hui, est marquée par un sentiment d'insatisfaction quant aux immenses attentes des population. Je dirais que c'est un échec à hauteur de 60%. Dès le départ, il y avait pourtant des alertes à destination des autorités de la transition."

Comme pour mieux asseoir son pouvoir, le chef de la junte a rencontré ce vendredi les membres de la société civile ou encore les légitimités traditionnelles et religieuses.

Image : Michele Cattani/AFP/Getty Images
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