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Au Mali, Assimi Goïta est dos au mur

11 janvier 2022

Le colonel Assimi Goïta a déclaré rester ouvert au dialogue avec la Cédéao après les sanctions contre le Mali pour contraindre la junte militaire à organiser des élections au plus tôt.

Le Colonel Assimi Goïta
Le Colonel Assimi Goïta Image : Präsidentschaft der Republik Mali

Lors de son adresse à nation, le lundi (10.01), le colonel Assimi Goïta, a appelé ses compatriotes au calme et à la "résilience". "Même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la Cédéao pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l'organisation" a-t-il affirmé.

"Assimi Goïta doit donner des gages de bonne volonté" (Paul-Simon Handy)

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"Je vous demande de rester calme et serein car nous avons fait le choix d'être sincères afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. La Cédéao et l'Uémoa se sont assumées, nous en ferons autant", a ajouté le président de la transition malienne.

Assimi Goïta n’avait donc pas d’autre choix que d’adopter un ton plus conciliant, selon Paul-Simon Handy, conseiller régional principal à l’Institut d’études et de sécurité de Dakar. Il estime aussi qu’en dépit des bonnes relations qu’il entretient avec ses voisins de la Mauritanie et de l'Algérie, le Mali risque de subir les conséquences de la fermeture des frontières des pays membres de la Cédéao.

Populisme

Les militaires putschistes appellent la population à manifester vendredi (14.01) son soutien après l’adoption, dimanche dernier, de nouvelles sanctions par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.

Le pouvoir militaire à Bamako joue ainsi la carte du populisme en surfant sur la montée d’un sentiment nationaliste au Mali. Un  "populisme de pacotille", selon les termes de Paul-Simon Handy, conseiller régional principal à l’Institut d’études et de sécurité de Dakar. Celui-ci redoute en effet que le choix des militaires maliens leur apporte le soutien de la rue mais ne résolve aucun problème.

Cliquez sur la photo (au centre), pour écouter l’interview.

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