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Au Mali, la Minusma poussée vers la sortie ?

21 juillet 2022

Bamako a ordonné l’expulsion du porte-parole de la Minusma. Cette attitude est perçue comme une stratégie pour pousser les Casques bleux à quitter le pays.

Deux véhicules de la Minusma à Tombouctou
L'Allemagne estime qu'il est devenu "quasiment impossible" pour la Minusma de travailler au MaliImage : Nicolas Remene/Le Pictorium/IMAGO

Les autorités maliennes reprochent au Français Olivier Salgado d'avoir posté sur le réseau social Twitter des "informations inacceptables" au lendemain de l'arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako le 10 juillet. Il avait publié, en tant que porte-parole de la Minusma, des éléments de communication de la mission sur cette affaire.

"La Minusma pourrait ne pas supporter les entraves" (Nicolas Normand)

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Les soldats ivoiriens, qualifiés de "mercenaires" par Bamako, étaient selon Abidjan des éléments de soutien au contingent ivoirien de la Minusma, des "Eléments nationaux de soutien" (ENS), une procédure de l'Onu permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs à l'Onu pour des appuis logistiques.

L’annonce de son expulsion survient en plein bras de fer entre Bamako et une partie de la communauté régionale et internationale : la France et la Minusma.

Selon Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, les militaires maliens déroulent un plan à plusieurs étapes, afin de pousser la mission onusienne déployée depuis 2013 au départ, comme cela avait été le cas avec les forces militaires françaises de l'opération Barkhane.

Cliquez sur la photo pour écouter l'interview de Nicolas Normand.

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