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Les réfugiés burkinabè du Mali ont besoin d'aide

21 août 2024

Le Conseil norvégien des réfugiés alerte contre les "conditions de vie désastreuses" des réfugiés burkinabè présents dans le centre du Mali. Et leur vie est encore plus difficile en cette période de soudure. Interview.

Une charrette chargée de matelas, paquetages et bidons de plastique jaune, vue de dos sur une route du Mali, avec au bord une borne kilométrique qui indique que Koro est à 10km
La mobilisation de la population locale ne suffit pas pour subvenir aux besoins des réfugiés burkinabèImage : NRC

Le Conseil norvégien des réfugiés (NRC) alerte contre les "conditions de vie désastreuses" des réfugiés burkinabè présents dans le centre du Mali. Leur vie est encore plus difficile en cette période de soudure, c'est ce que nous explique ci-contre Ousmane Drabo, porte-parole sous-régional du Conseil norvégien des réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest. 

"Un conflit négligé, c'est un choix, pas une fatalité" (Ousmane Drabo, NRC)

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Ils sont plus de 20.000 réfugiés burkinabè à s’être fait enregistrer rien que dans le cercle de Koro, dans la région de Mopti, depuis le début de l’année. Et "de nombreux autres attendent encore d’être enregistrés", selon le Conseil norvégien des réfugiés et d’autres organisations partenaires.

Le "double fardeau" et la solidarité locale

En plus des difficultés liées à leur déplacement, ils sont confrontés à l’insécurité alimentaire. Une situation d’autant plus inquiétante que l’afflux de réfugiés "se poursuit sans relâche", selon l’ONG.

Les autorités locales ont tenté de les aider en offrant des terres arables aux réfugiés. Mais beaucoup d’entre eux n’ont pas pu les cultiver par manque de ressources et dépendent donc toujours de l’aide humanitaire.
Des familles maliennes se sont aussi proposées pour en accueillir certains, mais les abris restent insuffisants et les logements souvent surpeuplés.

Ces victimes de conflits qu'on oublie

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La période de soudure actuelle, c’est-à-dire celle qui précède les nouvelles récoltes et durant laquelle les réserves de nourriture s’amenuisent, rend ces milliers de familles de réfugiés particulièrement vulnérables, dans une région difficile d’accès.

D’où l’appel du NRC à destination de la communauté internationale, pour récolter des fonds et augmenter l’aide humanitaire (nourriture, services essentiels, abris) à ces populations.
 

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