La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui fait partie du Cadre stratégique permanent des groupes armés du Nord a appelé les civils à s'éloigner de toutes les infrasctures militaires dans la ville de Gao. Samedi (09,09), la CMA avait déclaré avoir abattu un avion militaire de l'armée malienne.

Bamako avait de son côté évoqué un "incident" technique pour parler du crash de l'appareil. Kader Touré  est journaliste à Gao. Il explique que la ville de Gao vit désormais sous tension et que les populations ont peur de revivre les événements  de 2012, lorsque de nombreux groupes armés venus de Libye ont ocuupés un pan important du territoire malien.

Suspension des vols 

La compagnie aérienne Sky Mali a annoncé lund (11.09) annuler ses vols de la semaine à destination et en provenance de Tombouctou et Gao, à la suite d'une attaque dans le périmètre de l'aéroport de Tombouctou. L'annulation de ces vols renforce encore l'isolement de Gao et de Tombouctou.

Tombouctou en particulier est sous le coup depuis août d'un blocus imposé par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda.

Pression sécuritaire

Mais c'est tout le nord qui est soumis depuis quelques semaines à une pression sécuritaire faisant redouter une nouvelle escalade entre la multitude d'acteurs armés qui opèrent dans cette région éprouvée par le jihadisme et le banditisme et qui se disputent le contrôle du territoire.

Trois obus sont tombés lundi matin (11.09) dans le périmètre de l'aéroport, dont deux sur le camp de la mission de l'ONU (Minusma) qui se trouve sur l'emprise, a dit un responsable de la Minusma sous le couvert de l'anonymat. Il y a des dégâts mineurs et pas de blessé, a-t-il ajouté. Une source aéroportuaire a également rapporté des tirs d'obus sur le camp de la Minusma, qu'elle a imputés aux jihadistes.