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Mali : des élections en février, c'est possible, mais...

Georges Ibrahim Tounkara
14 décembre 2021

Des partis politiques demandent la tenue, au plus vite, des élections présidentielle et législatives afin d'eviter de nouvelles sanctions de la Cédéao.

Le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta
Le président malien de transition, le colonel Assimi GoïtaImage : Francis Kokoroko/File Photo/Reuters

Pour plusieurs responsables politiques joints par la DW, les autorités de transition, devraient se plier aux exigences de la Cédéao, en organisant dès les premiers mois de 2022, les élections présidentielle et législatives. Et cela est possible selon Amadou Aya, secrétaire général adjoint de la Codem, la Convergence pour le développement du Mali.

"Je suis dans un regroupement qui avait déjà produit un chronogramme électoral prouvant bien qu'il est possible d'organiser les élections. Le matériel électoral est disponible. La constitution du Mali dit qu'en cas de vacance du pouvoir, il faut 45 jours pour organiser de nouvelles élections. Il faudrait faire un compromis , faire une cartographie des zones où les élections sont possibles à organiser ou pas. Cela est possible et s'est déjà produit au Burkina, au Niger, en RCA et en Libye, on se prépare à aller aux élections", estime Amadou Aya.

Le président malien de transition, Assimi Goïta et le Premier ministre, Choguel MaigaImage : Präsidentschaft von Mali

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Trouver un consensus

Pour Hamidou Doumbia,  secrétaire politique de Yelema, les autorités de transition devraient établir, au plus vite, un calendrier électoral.

"Il faudrait que le gouvernement accepte de  proposer un chronogramme qui doit faire l'objet d'un consensus de la classe politique, d'ici le 1er janvier.  Il faudrait qu'on travaille à identifier les zones d'insécurité et voir là où on peut tenir les élections", préconise Hamidou Doumbia.

Réactions de responsables politiques maliens

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Des défis à surmonter

Pour aller à ces élections, des défis restent cependant à relever, notamment la mise à jour du fichier électoral, selon Drissa Traoré, président de la Cocem, la Coalition pour l'observation citoyenne des élections au Mali. 

"Nous avons identifé des défis dont la non-prise en compte de plus de 750 000 nouveaux majeurs qui se sont faits enrôler en avril et juin mais, qui ne figurent pas encore sur le fichier électoral. Il y a des efforts qui ont été faits, notamment la création d'un organe de gestion des élections, l' Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Mais, des défis demeurent et sont surtout liés au fichier électoral", explique Drissa Traoré.

Le président Nana Akufo-Addo du Ghana avec Assimi Goïta, à Bamako, en septembre 2020Image : Präsidentschaft der Republik Mali

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Assises et élections

Les autorites de transition lient l'organisation de ces élections, aux conclusions des Assises nationales qui ont débuté samedi dernier. Des concertations cependant boycottées par plusieurs formations politiques dont le Parena.

"Le Parena a décidé de ne pas participer à ces assises. Il y a moins de deux ans, le pays a organisé le dialogue national inclusif qui a produit des conclusions importantes. Il n'est pas nécessaire d'organiser d'autres assises. Les problèmes sont connus. Il faut sortir le Mali de l'isolement international en allant vite aux élections", dit Sidy El Moctar Kounta, porte-parole du Parena.

Juste avant le sommet d'Abuja des dirigeants de la Cédéao, le chef des militaires maliens, le colonel Assimi Goïta, s'était engagé à soumettre un calendrier électoral avant le 31 janvier 2022.

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Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle