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Paris suspend sa coopération militaire avec Bamako

Mahamadou Kane
4 juin 2021

Au Mali, les sanctions internationales continuent de tomber après le coup de force du 25 mai dernier. Paris a décidé de suspendre sa coopération militaire.

Des soldats de la force Barkhane dans la région des trois frontières.
Des soldats de la force Barkhane dans la région des trois frontières.Image : Frederic Petry/Hans Lucas/picture alliance

Après la Cédéao, l'Union Africaine, la Francophonie ou encore l'armée américaine, c'est au tour de la France de réagir face à la situation au Mali. Une suspension de la coopération militaire qui court jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel normal dans le pays. Cette suspension concerne les opérations militaires conjointes entre les forces armées maliennes et les forces de l'opération Barkhane.

Lire aussi : Mali : les sanctions de l’UA et de la Cédéao divisent

Le colonnel Assimi Goita en août 2020.Image : AP Photo/picture alliance

Une suspension et des conditions

Les coopérants français qui sont dans l'état-major des armées maliennes quitteront également de façon momentanée leurs postes. Paris estime toutefois que ces décisions seront réévaluées dans les prochains jours si les militaires maliens au pouvoir établissent les conditions d'un retour à une transition démocratique. Selon Maciré Diop, journaliste spécialisé dans les questions de sécurité “s'il n'y a pas encore de réactions officielles du côté des autorités de la transition, cela veut dire que c'est une procédure normale qui intervient surtout à une période à laquelle, nous assistons à un régime d'exception qui fait suite au coup d'Etat. Maintenant il est clair que cela va impliquer beaucoup de choses."

C'est l'institution sous régionale, la Cédéao, qui avait en premier lieu décidé d'imposer des sanctions diplomatiques contre le Mali après le deuxième putsch en 9 mois du colonel Assimi Goita et de ses hommes. Celle-ci a été imitée par l'Union africaine, laquelle a à son tour suspendu le Mali de ses instances.

Lire aussi : La communauté internationale condamne le coup de force au Mali

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Un isolement international

Fulgence Zeneth, Haut représentant par intérim de la MISAHEL, la mission de l'Union africaine au Mali et au Sahel précise que “les autorités maliennes ne pourront pas participer à des rencontres organisées par l'UA. Toutes les rencontres au niveau panafricain, les autorités maliennes ne pourront pas y prendre part. Il y'a d'autres instances de l'Union Africaine, vous avez la BAD (Banque Africaine de Développement), le parlement panafricain et plusieurs autres structures de l'UA. Donc cela veut dire que ça va les affecter durant cette période jusqu'aux prochaines élections.''

Un isolement international en attendant la prestation de serment lundi prochain (07.06) du colonel Assimi Goita en qualité de président de la transition, chef de l'Etat devant la Cour suprême. Ce vendredi (04.06), c'est le M5 RFP qui appelle à une grande mobilisation, Place de l'indépendance à Bamako, pour marquer le premier anniversaire du mouvement contestataire à l'origine de la chute de l'ancien président IBK.